Bien qu’il ne soit pas le porte-parole du projet pilote 1733 à Tirlemont, le président du cercle local, Johan Wuyts, a néanmoins livré en tant que membre du groupe de travail lié au projet, un bref état des lieux de l’expérimentation en cours.
Le PMG de Tirlemont, en Brabant flamand, a signé un plan d’accord avec l’hôpital régional Heilig Hart, conformément à la demande de Maggie De Block de voir des conventions de coopération pour la prise en charge des soins non planifiés fleurir entre postes et services d’urgences locaux. Cette formalisation de la collaboration a fait l’objet début août d’une conférence de presse au cours de laquelle le Dr Wuyts, président du cercle local (le HAZOH, Huisartsenkring Zuid-Oost Hageland) a accepté de livrer quelques infos sur l’expérience 1733.
Deux phases du projet sont accomplies
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Le test des nouveaux protocoles 1733 sur la base de simulations de contacts avec des patients fictifs. Le but poursuivi était d’apprécier l’applicabilité et la sécurité des protocoles.
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Une phase test auprès des patients réels qui se sont présentés aux urgences ou au PMG sans contact téléphonique préalable. Ils ont été priés pour les besoins de l’expérience – dans une sorte de «mise en situation de laboratoire» – d’appeler le 1733 à partir de la salle d’attente. De cette façon, on a pu apprécier l’efficience du tri mais aussi collecter des données épidémiologiques sur les soins non programmés.
«Nous avons transmis les résultats de l’étude à la ministre De Block», indique le Dr Wuyts. «Nos résultats montrent que les protocoles, dans leur forme actuelle, se révèlent tout à fait efficaces. Des étudiants de la KULeuven ont entretemps réalisé des travaux de fin d’études, pour lesquels ils ont réécouté les conversations intervenues entre les appelants et les opérateurs. Ce travail a non seulement fait émerger des suggestions intéressantes, mais aussi souligné la bonne qualité des protocoles actuels. Je pense que l’on doit en permanence les faire évoluer.»
A partir du mois d’octobre, la population de Tirlemont en quête de soins inopinés pourra former directement le 1733. Les appels seront triés par des opérateurs du 112. Cela marquera le début de la phase suivante de l’expérimentation.
«Nous attendons avec impatience la révision de l’AR 78», a encore ajouté le président de cercle. «Si des patients se rendent aux urgences sans contact téléphonique préalable – ou s’ils y sont envoyés à tort à l’issue du tri – il faut que les responsabilités soient claires. Que pourra-t-on leur dire, à l’hôpital, dans le contexte d’un éventuel adressage à un autre niveau de soins?»
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