Un simple plan par étapes, proposé en "aide à la décision" au médecin généraliste, peut aider à faire drastiquement baisser la prescription d'antibiotiques potentiellement inutiles pour les petits patients, selon une étude menée par six universités belges sous la direction de la KULeuven.
L'université louvaniste communique à ce sujet vendredi, précisant que les résultats ont été publiés dans la prestigieuse revue The Lancet. Financée par le centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), l'étude a impliqué également les universités d'Anvers, Gand, Liège, la VUB et l'UCLouvain.
Les chercheurs ont imaginé un plan en différentes étapes, à suivre par le médecin généraliste ou pédiatre, au moment de l'examen de l'enfant malade et du diagnostic. Ils l'ont fait tester à grande échelle, dans 171 cabinets médicaux à travers le pays. Au total, 6.750 enfants âgés de 6 mois à 12 ans ont participé à l'étude, en allant simplement consulter leur médecin. Dans le groupe de médecins utilisant l'"aide à la décision", des antibiotiques n'ont été prescrits que dans 16% des cas, contre 22% dans le groupe sans aide. Cette moindre utilisation d'antibiotiques n'a pas eu d'effet négatif sur le ré ;tablissement du patient, dont la durée moyenne est restée identique (4,6 jours).
Le fameux "plan" comporte trois volets: un examen clinique (température, respiration), suivi le cas échéant d'un test sanguin par piqûre du doigt, mesurant le taux de protéine C-réactive, et finalement une information complète des parents sur d'éventuels symptômes additionnels à tenir à l'œil.
Pour les auteurs, le fait que les médecins participants aient facilement adopté l'"aide à la décision" montre qu'elle est implémentable sans problème dans toute la première ligne de soins. Reste à clarifier certaines choses si le politique suit: l'éventuel remboursement du test sanguin rapide et un cadre pour l'utilisation de ce test hors du milieu hospitalier.








