Nouvelle co-diplomation à l'UNamur : 28 futurs généralistes prêts pour les stages

Officiellement, c’est le premier octobre que commencent les formations pour les assistants qui entrent en master de spécialisation en médecine générale. Mais à l’UNamur, on a pris les devants. Quinze jours de cours intensifs ont déjà eu lieu, en guise de préparation à l’entrée dans la vie professionnelle accompagnée.
La co-diplomation instaurée entre l’UNamur et l’UCLouvain pour le master de spécialisation en médecine générale a permis de sélectionner 28 participants à cette formation particulière, qui a pour ambition de susciter l’intérêt des futurs généralistes pour les zones en pénurie. Les candidats font partie de la cohorte issue du concours d’admission à la spécialité organisé par l’UCLouvain. Les accords entre les deux universités prévoient un contingentement : avec ces 28 candidats, le quota est atteint.

Des candidats enthousiastes
Les choses ont démarré en trombe pour ces élus. Ils ont déjà suivi 15 jours de cours intensifs, dont deux jours de mise au vert. En plus de l’apprentissage apporté, l’idée de ces deux jours était de développer l’esprit de confraternité et d’entraide. « Cela s’est remarquablement bien passé », commente le Dr Dominique Henrion, responsable de la formation à l’UNamur. « Nous avons affaire à des candidats enthousiastes, proactifs et très agréables sur le plan humain. »

De la diabétologie à l'informatique médicale
Au cours de ces deux semaines de préparation, les formateurs les ont initiés à la problématique des certificats, à l’antibiothérapie raisonnée, à la sémiologie de l’appareil locomoteur, à la diabétologie pratique en médecine générale, … Puis les futurs assistants sont revenus à Namur pour se familiariser avec l’informatique médicale. Les notions ont été reprises depuis le BA-BA mais les instructeurs n’étaient pas n’importe qui : des policiers de la Cybercrime Unit et des experts du réseau santé wallon ou de l’e-santé ! Une demi-journée sera encore consacrée au travail multidisciplinaire. Cela se fera au cours d’échanges avec des diététiciens, logopèdes, kinésithérapeutes et autres intervenants de la première ligne.

Le stagiaire peut choisir son maître de stage
Les maîtres de stage qui accueilleront ensuite ces jeunes diplômés en médecine sont des médecins chevronnés reconnus par le SPF Santé publique, comme pour tous les autres maîtres de stage. Le stagiaire a parfaitement le droit de choisir celui avec lequel il travaillera. Rien de particulier à cela. « Mais nous nous efforçons de susciter une préférence pour aller vers des maîtres de stage des provinces de Namur et du Luxembourg et de favoriser une approche individualisée de l’étudiant », ajoute le Dr Henrion.

Un mentor pour les trois ans de formation
Une grande particularité de la formation est l’accompagnement par un mentor qui formera avec l’assistant un duo tout au long des trois ans de formation. Le mentor est un médecin expérimenté qui s’engage à transmettre à son jeune confrère ce que Dominique Henrion appelle un savoir alternatif. « Il s’agit d’aider le jeune médecin à construire la manière de se comporter en toutes circonstances, à réfléchir à ce qu’il est et ce qu’il fait en tant que médecin, à capter et intégrer tout ce que les médecins peuvent échanger entre eux de manière informelle.

Pas de hiérarchie

Dans les réunions à vocation scientifique et technique, bien d’autres choses que la théorie peuvent littéralement “percoler” entre confrères », explique-t-il. « C’est cela que nous voulons apporter grâce au mentor. » Pour mieux atteindre cet objectif, il est clairement dit qu’il n’y a pas de hiérarchie entre les partenaires, étant entendu que chacun doit jouer son rôle et respecter l’autre. « Mais le tutoiement, par exemple, est encouragé.

Favoriser le dialogue

Le mentor et son pupille peuvent créer toutes les occasions qu’ils souhaitent pour favoriser leur dialogue, que ce soit un repas au restaurant, une promenade, une visite d’exposition ou bien d’autres manières encore… »
Le Dr Henrion avoue qu’il était un peu dubitatif face à cette formule qu’il souhaitait pourtant lui-même voir se développer. « Mais la réalité est très enthousiasmante », dit-il, « nous avons reçu plus de cinquante candidatures de médecins qui se proposaient comme mentors. Ils ont reçu une formation expliquant ce qu’on attendait d’eux. Leur réaction fut très positive. Cela s’annonce bien au-delà de nos espoirs. »

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