Accès à la 1ère ligne à Bruxelles: avez-vous des questions?

Le RML-B, avec B pour Bruxelles, remet le couvert de sa formation multidisciplinaire annuelle «Au cœur d’un réseau». L’édition 2017, 7ème du nom, aura pour thème l’accès aux soins dans ses multiples dimensions (barrières financières, linguistiques, de mobilité…, patients rétifs, avec assuétudes…). Nouveauté, cette année: la possibilité de soumettre au préalable des questions aux experts invités, pour préparer la table de discussion.

Pour sa rencontre annuelle, qui rassemble habituellement une centaine de participants dont +/-75% de MG, le Réseau multidisciplinaire local de la capitale (RML-B) a choisi de placer au centre des débats et exposés l'accès aux soins. Lors de cette matinée studieuse fixée au 10 juin, on abordera donc des sujets comme la façon de faciliter le travail de la 1ère ligne dans la prise en charge des patients atteints d’une maladie psychiatrique ou victimes d'une assuétude, les solutions à apporter aux patients qui éprouvent des difficultés à se rendre à leurs rendez-vous médicaux, reportent leurs soins par manque de moyens, n'acceptent pas les aides disponibles ou ne sont pas en demande de soins, en encore les possibilités pour communiquer en dépit d’un obstacle de langue, etc.

La détermination de la thématique 2017 ne résulte pas d’un constat d’aggravation des difficultés pour accéder aux soins à la capitale, nous précise Aline Godart, responsable de projets au RML-B. Il n’empêche. «Assurer l’accès aux soins pour tous reste un enjeu prioritaire à Bruxelles, comme souligné dans le Baromètre social 2016.» Il est important de favoriser les pratiques inclusives pour les publics dits fragiles (*), ajoute-t-elle en soulignant «le rôle clef du MG et d’une 1ère ligne forte». Le RML-B, de par son rôle d’appui, entend contribuer à renforcer «l’articulation entre la 1ère ligne généraliste et les lignes spécialisées et partager les questions mais surtout les réponses et bonnes pratiques qui permettent de franchir certains obstacles rencontrés sur le terrain».

Et pour être sûr, justement, que la table de discussion prévue en seconde partie de matinée cadrera bien avec les préoccupations de ce terrain, le RML-B propose aux praticiens bruxellois – c’est une nouveauté – de lui communiquer au préalable leurs questions à destination des experts [dont Jacques Janssens (Entr'Aides des Marolles), Nicolas Bruwier (SeTIS Bruxelles), Maguelone Vignes (RML-B), ndlr]. Le formulaire pour transmettre sa question est déjà en ligne et «peut-être utilisé jusqu’à la veille de l’évènement (le vendredi 9/6), voire également le jour-même, sur place», indique le RML-B.

Tous les détails pratiques sur la formation sont sur le site de ce dernier, qui signale que l’accréditation (en éthique et économie) est demandée pour les MG.

(*) A noter, quand on évoque les questions d’entraves financières et de report de soins, que le Rapport bruxellois sur l’état de la pauvreté 2016 attire l’attention sur cette large part de population qui se situe juste sous les seuils permettant d’accéder à l’intervention majorée et qui, incapable de faire face à des coûts médicaux imprévus, peut très bien vivre à l’instar des publics précarisés une situation de sous-protection sociale en matière de santé.

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