Cas de tuberculose à Mons: «On se calme»

Trois SDF atteints de tuberculose sont actuellement traités au CHU Ambroise Paré de Mons. L’hôpital noue des contacts avec la maison médicale locale, plus susceptible de rencontrer d’éventuels autres cas. Les MG du coin peuvent toujours, en cas de doute, contacter le Fares, qui orchestre les dépistages.

 

«C’est une véritable psychose qui s’est abattue sur la ville», soupire le Dr Binet, du service pneumologie d’Ambroise Paré, qui la semaine dernière a reçu des dizaines d’appels par jour, «avec parfois des questions et des craintes totalement rocambolesques de la population». La faute, estime-t-elle, à la presse locale grand public, qui a fait mousser et suscité l’affolement. Ce qui a poussé le CHU à sortir un communiqué hautement concentré en expressions rassurantes, «sans inquiétude», «sous contrôle» et autre «risque de contagion très limité».

La situation exacte? Trois patients sont à ce jour pris en charge par l’hôpital, issus d’une population sans domicile fixe. Ils sont, sans surprise, entourés des précautions d’usage en cas de tuberculose avérée (chambre d’isolement, port de maque s’ils en sortent, etc.) et reçoivent le traitement AB ad hoc. Deux lits de pneumologie sont réservés pour d’éventuels nouveaux cas, tandis que le service des urgences a établi une procédure de vigilance visant à la détection de personnes à risque. Voilà pour les mesures «internes».

L’hôpital est par ailleurs, comme on s’en doute, en contact étroit avec le Fares (le Fonds des affections respiratoires). Ce dernier a procédé, jeudi dernier, à une quarantaine de dépistages dans la rue, dont la lecture est prévue ce lundi 17 août.

 

Un contexte particulier

«Nous n’avons pas organisé de communication générale envers les médecins généralistes locaux», indique Laure Binet. Les patients concernés, et plus que probablement ceux qu’ils auraient pu infecter dans leur entourage, font partie d’un groupe socialement marginalisé, sans couverture mutuelle. Il est très rare que ces personnes aient un médecin de famille attitré, développe la pneumologue. «En revanche, nous sommes en rapport avec la maison médicale Le Car d’Or, qui compte quatre généralistes. Il y a davantage de chances que ce soit une structure comme celle-là, qui travaille aussi dans le social, qui rencontre d’hypothétiques cas supplémentaires. Et c’est elle qui va assurer, par la suite, le suivi des trois cas répertoriés.» Le CHU dit également être en contact avec le Relais Santé local.

«Si, dans le cadre de leurs activités, les MG ont le moindre doute devant une situation clinique, qu’ils n’hésitent pas à contacter le Fares. C’est lui qui se charge de tous les dépistages en extérieur.» Une personne de contact: l’infirmière spécialisée Marie Dolivier, 0474571707, marie.dolivier@fares.be

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.