Comme Medi-Sphere le développait dans sa dernière édition, les RML wallons nourrissaient de vives inquiétudes quant à leur devenir. De projets pilotes financés à l’origine par l’Inami, ils ont glissé sous tutelle des Régions. Un récent message du cabinet Prévot, rassurant quant au maintien de leur subvention, éclaircit leur horizon jusque fin 2016.
Les RML sont des structures d’appui issues des cercles, destinées, à l’origine, à seconder les MG dans la conclusion et la gestion des trajets de soins, puis promises à des missions de soutien moins restrictives. Financés à titre expérimental par l’Inami pour quatre ans, de 2009 à 2013, les réseaux ont vu leur convention renouvelée par le fédéral pour une période transitoire de deux ans, tandis que la compétence glissait aux Régions. Leur convention arrive donc à échéance fin 2015. Même si le ministre wallon de tutelle Maxime Prévot, avait avancé l’idée de prolonger leur financement l’an prochain, les RML wallons aspiraient à en avoir le cœur net (lire «Les RML dans une demi-certitude», Medi-Sphere n° 493). D’autant qu’ils savent pertinemment qu’une cartographie est en cours d’élaboration à l’administration wallonne, pour clarifier le «qui fait quoi et sur quel territoire exactement» parmi la nuée d’organisations de soutien spécifiques - les RML, mais aussi les Sisd, les plateformes palliatives, etc. Au vu du climat d’incertitude ambiant, deux RML ont déjà remis des préavis à leurs employés.
Des budgets inscrits pour 2016
Les différents responsables des RML wallons ont eu la (bonne) surprise de recevoir il y a quelques jours un message apaisant du cabinet Prévot: «dans la phase transitoire actuelle, il a été décidé de maintenir le ‘standstill’ des subventions pour l’année 2016. Le Gouvernement a approuvé son budget dans lequel les crédits nécessaires sont inscrits et décidés. Le budget devra encore être voté en Parlement. Vos subventions sont donc garanties jusqu’au 31/12/2016.»
Autre point qui rassure les promoteurs rassemblés dans l’inter-RML: le message montre que la Région a bien compris que ne pas calquer le timing de l’Inami - qui avait l’habitude de libérer 90% des subventions aux RML en janvier de l’année concernée - pour ne procéder au versement qu’en avril, placerait illico les cercles en fâcheuse posture, et même dans l’illégalité (incapacité à verser aux travailleurs remerciés un préavis légal…). Le cabinet du ministre précise avoir «demandé à l’Administration d’initier les démarches concrètes pour prolonger chaque RML d’un an, en tentant de prévoir un financement à l’instar de l’INAMI (une libération de la première tranche à hauteur de 90% pour fin janvier 2016)».
Le spectre d’une fermeture s’éloigne, mais pas celui d’une possible mutation. L’équipe de Maxime Prévot prend soin de rappeler que 2016 servira à «réfléchir ensemble sur les évolutions possibles [des actions des RML] dans le cadre d’une articulation efficiente de la première ligne de soins». Mais au moins les RML peuvent-ils fourbir leurs arguments persuasifs sans craindre de mettre la clef sous la porte d’ici à la Saint-Sylvestre.
