Santhea opposée à la politique de contingentement de Maggie De Block

Michel Mahaux, directeur général adjoint de Santhea, indique que la fédération hospitalière n’est pas au diapason de la ministre De Block en matière de limitation d’accès à la profession. Les poches de pénurie qui s’aggravent chez les MG sont aussi le lot de certaines spécialités hospitalières.

Michel Mahaux souligne des écarts nord-sud dans l’exercice quotidien de la médecine générale, hors garde, avec une propension plus nette au nord de pratiquer en groupe et de déléguer. «Ce n’est pas pour rien que dans la révision des compétences respectives des professionnels de santé, Maggie De Block parle d’‘assistants de pratique’ auxquels déléguer une série de choses. En Wallonie, le MG va se lever à 7h et aller faire lui-même une prise de sang à domicile. Si la délégation est différente, la pression de travail par professionnel l’est aussi. Cela ne veut pas dire que l’un, d’un côté de la frontière, est plus ‘courageux’ que l’autre, de l’autre côté. Mais Maggie De Block impose un contingentement qui ne correspond pas aux besoins francophones. En tant que fédération, nous avons un énorme problème avec la façon qu’elle a – et qu’a l’Absym aussi d’ailleurs – d’aborder la problématique de l’accès à la profession.»

Un phénomène présent aussi parmi les MS

«Nous imaginons d’autant plus facilement que dans certaines régions les médecins généralistes arrivent à saturation, que nous connaissons le problème avec certaines spécialités qui se raréfient dans nos établissements», reprend le directeur général adjoint de Santhea. «Les pénuries impactent à la fois le confort de pratique de ceux qui restent et l’accès aux soins, en générant des temps d’attente inacceptables – parfois de six mois – à l’hôpital. Je ne parle pas ici, entendons-nous, des spécialistes qui exercent en cabinet privé, où les délais sont plus courts, et les suppléments pratiqués fort élevés – un autre phénomène que nous dénonçons.»

Santhea regrette qu’en Wallonie, le monde politique ait renoncé à hausser le ton sur la question du contingentement face à l’éminence Open VDL.

 
Cette news constitue un prolongement d’une interview publiée dans le journal Medi-Sphere n° 499, du 26 novembre 2015, qui relaie la perception qu’a Santhea du gel du budget de déploiement des PMG.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.