L'ancien doyen de la faculté de médecine et des sciences de la santé de l'université d'Anvers (UAntwerpen), Guy H., a été condamné mercredi à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel d'Anvers pour atteintes à l'intégrité sexuelle ainsi que harcèlement et agressions sexuelles sur le lieu de travail.
Le prévenu est un ancien professeur de la faculté de médecine et des sciences de la santé de l'UAntwerpen, où il occupait également le poste de doyen depuis le début de l'année 2018. L'homme, âgé de 65 ans, exerçait par ailleurs en tant que médecin en chirurgie abdominale, pédiatrique et reconstructive &ag rave; l'hôpital universitaire d'Anvers (UZA). Il s'est depuis lors vu attribuer le statut d'émérite.
L'ancien doyen était poursuivi pour atteintes à l'intégrité sexuelle, avec la circonstance aggravante que les faits ont été commis dans l'exercice de ses fonctions de médecin, ainsi que pour harcèlement et agressions sexuelles sur le lieu de travail. Les faits ont été commis sur une période de dix ans, entre 2012 et 2022. Les six victimes sont des étudiants et des employés de l'UAntwerpen et de l'UZA.
Le mois dernier, le ministère public a requis 18 mois de prison avec sursis à l'encontre de Guy H. Ce dernier conteste son implication dans l'une des agressions sexuelles, mais reconnaît les autres. Mercredi, le tribunal a jugé que l'ensemble des faits étaient avérés.
"Le prévenu a abusé de sa position au sein de l'UAntwerpen et de l'UZA pendant une longue période pour faire de multiples victimes", ressort-il du jugement. "Celles-ci se trouvaient souvent dans une position subordonnée et donc vulnérable, ce qui a rendu difficile la dénonciation des faits. Leurs déclarations montrent qu'elles ont vécu le fait de travailler avec le prévenu comme un traumatisme et qu'elles n'osaient pas se retrouver seules avec lui dans une pièce de peur d'être approchées physiquement. Il est troublant de constater qu'il tente d'inscrire les faits dans le cadre de conditions de travail stressantes et qu'il affirme que ses actes à l'égard des victimes n'étaient pas intentionnels", a ajouté le tribunal.
Le sexagénaire a dès lors été condamné à un an de détention, assorti d'un sursis de cinq ans, compte tenu de son casier judiciaire favorable et de sa situation personnelle.