Le produit intérieur brut (PIB) de la Belgique a connu l'an dernier une croissance d'1,1%, au cours d'une année marquée par un ralentissement de l'économie et par de faibles créations d'emploi, annonce jeudi l'Institut des comptes nationaux (ICN) sur base des comptes nationaux détaillés.
De précédents chiffres avaient estimé la croissance à +1,0% l'an dernier.
C'est surtout dans l'industrie que l'activité s'est essoufflée, avec une "baisse de la valeur ajoutée (...) particulièrement visible" dans les industries pétrolière, pharmaceutique et de fabrication de matériel de transport. Les services marchands et non marchands ont, en revanche, soutenu l'activité.
Parallèlement, la progression de l'emploi a nettement ralenti pour se limiter à 0,3% en 2024. Abstraction faite de la baisse observée en 2020, lors de l'apparition du Covid-19, il s'agit de la moins bonne performance depuis 2013, constate l'ICN. Le nombre de salariés ne grimpant que d'à peine 0,1% (soit 4.800 personnes), c'est l'emploi indépendant qui a soutenu la croissance, avec une augmentation avoisinant les 8.000 personnes, soit une hausse de 0,9%, principalement localisée dans les services aux personnes.
La consommation des ménages a progressé de 2,0% l'an dernier et comme elle pèse plus de 50% dans le PIB, elle explique à elle seule presque l'intégralité de la croissance, poursuit l'ICN.
Les échanges internationaux de la Belgique ont encore diminué en 2024, de 1,7% pour les exportations et de 1,3% pour les importations. Ils ont dès lors contribué négativement à la croissance à hauteur de -0,3 point.
Le déficit public s'est creusé l'an dernier, à 4,4% du PIB contre 4,0% en 2023. Les dépenses primaires ont augmenté de 0,9 point de pourcentage pour ressortir à 51,8 % du PIB. Selon l'ICN, les charges d'intérêt exprimées en pourcentages du PIB se sont également accrues, de 0,2 point de pourcentage, pour s'élever à 2,2%. Quant à la dette publique de la Belgique, elle s'est alourdie en 2024 et a atteint 103,9% du PIB.








