Dr Julie Spoden : "Comme le médecin généraliste , le politique doit avoir une vision globale "

Pour les élections communales 2024, la liste Ecolo+ de Mont-Saint-Guibert va pouvoir compter sur l’arrivée d’une médecin très investie : la Dr Julie Spoden. À 35 ans, cette médecin généraliste est connue pour sa compétence en vaccination notamment. Si aujourd’hui, elle ne travaille plus à la cellule vaccination de la SSMG (temporairement), elle reste au Conseil Supérieur de la Santé dans la cellule vaccination.

Pour elle, la santé entre avant tout dans une démarche globale et à l’échelle communale : « Les soins de santé doivent rester accessibles. Dans mon métier, je fais de la prévention au quotidien, en vérifiant que mes patients sont en ordre de vaccination ou que mes patientes prévoient leur suivi par mammographie. »

Au niveau communal, il y a aussi la question du "bien manger dans les écoles" qui est importante, sans oublier la garde de médecine générale. « Dans certaines communes, le manque de médecins a un impact sur la qualité de travail des médecins et l’accessibilité des soins. Nous ne sommes pas concernés à Mont-Saint-Guibert, mais c’est un enjeu des élections communales dans d’autres communes. La mobilité des soignants qui font des visites à domicile dans notre commune est aussi importante : pour ceux qui se déplacent à vélo, il faut penser à un réseau cyclable sécurisé et connecté entre les communes. »

La qualité de l’air

L’action sur la santé d’une population peut revêtir différents aspects : « Il est possible d’améliorer la qualité de l’air dans les communes par des actions concrètes : réduire la vitesse, en faisant des zones 30 et des zones piétonnes, augmenter la facilité de faire du vélo… cela va directement améliorer la qualité de vie des gens… »

Selon elle, il faut intégrer les questions de santé de façon transversale chez les différents échevins : « Par exemple, cette semaine, j’ai vu des mamans qui sont arrivées à bout dans mon cabinet, parce qu’elles ne trouvaient pas de crèche pour leur enfant et qu’elles doivent reprendre leur boulot. L’accès en crèche est un réel problème. »

Ces différents aspects, elle va les défendre pour la première fois : « Effectivement, c’est ma première campagne, même si je m’intéresse à la politique depuis un certain temps. Après les élections du 9 juin, j’ai eu envie de m’investir chez Ecolo parce que c’est le seul parti qui s’intéresse et propose d’agir sur les questions environnementales et climatiques. C’est un élément essentiel en matière de santé, surtout dans les prochaines années avec les changements climatiques et l’absence de décision politique franche et claire pour changer les choses. » Ce choix a été une volonté commune : « Avec mon mari, nous avons décidé de franchir le pas. Nous sommes tous les deux sur la liste et il n’y aura que l’un des deux qui siégera. » dit-elle en souriant, faisant écho à la législation wallonne qui ne permet pas que deux membres d’un même couple siègent au Conseil Communal.

Apprendre à écouter

La liste Ecolo+ s’engage pour une commune plus juste et plus verte, pour plus de participation citoyenne tout en favorisant le partage de l’espace public pour toutes et tous, et en améliorant l’aménagement du territoire pour un cadre de vie plus agréable : « De par mon métier, j’ai appris à écouter les gens. La médecine générale permet de voir la personne dans son ensemble, comme un élu devrait avoir une vue de la politique de la commune dans son ensemble. »

Pour elle, cet engagement local est essentiel : « Nous présentons une liste alternative à Mont-Saint-Guibert où seule la liste du bourgmestre se représentait. Nous voulons offrir un autre point de vue dans les débats. »

Elle prend un exemple concret pour expliciter son raisonnement : « Récemment, il y a eu des inondations à Mont-Saint-Guibert. Même si, depuis, des dispositifs ont été placés pour en diminuer les conséquences, il faut y ajouter une réflexion en amont. Face à ce type de situation, il est essentiel de travailler en collaboration avec les communes voisines, la province, la région, comme je le fais au quotidien avec les kinés, les infirmières, les autres médecins. »

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.