Échec des négociations sur un élargissement du remboursement mucoviscidose

Les négociations sur un élargissement des groupes de patients éligibles au remboursement du médicament Kaftrio contre la mucoviscidose n'ont pas abouti à un accord, a constaté vendredi le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke. Elles pourraient toutefois reprendre.

Le remboursement du Kaftrio a débuté en 2022 pour plus de 800 personnes atteintes de mucoviscidose, âgées de plus de 12 ans et présentant au moins une mutation "Delta F508", la plus fréquente. En 2023, les enfants âgés de 6 à 11 ans ont été ajoutés, et cette année ceux à partir de 2 ans.

Entre-temps, le ministre Vandenbroucke (Vooruit) a engagé une procédure d'extension du remboursement à un groupe d'une soixantaine de patients présentant une combinaison de deux mutations rares. Cette procédure a donné lieu à des négociations avec la firme Vertex sur un éventuel remboursement temporaire. Mais cette semaine, les parties se sont séparées sans accord.

"Je comprends que cette nouvelle soit particulièrement décevante pour ces patients et leurs familles", déclare M. Vandenbroucke dans un communiqué. Pour lui, le dossier revêt "la plus haute priorité". C'est pourquoi il avait demandé que les pourparlers commencent avant même l'approbation européenne du médicament. "Malheureusement, la firme n'était pas disposée à conclure un accord à un prix raisonnable et à des conditions claires. C'est une issue difficile, mais en tant que gouvernement, nous avons la responsabilité de maintenir les soins accessibles et abordables pour tous les Belges".

Entre-temps, l'Agence européenne des médicaments a approuvé le traitement. Cela permet à Vertex de soumettre une nouvelle demande de remboursement. Si elle le fait, "nous sommes prêts à rouvrir le dossier", a déclaré M. Vandenbroucke.

La mucoviscidose est une maladie dégénérative grave affectant les voies respiratoires et digestives. Quelque 1.380 personnes en souffrent en Belgique.

L'Association Muco parle d'une "immense déception". Une nouvelle procédure de remboursement, si le fabricant l'entame, "prend facilement un an, avec une issue incertaine", a déploré Stefan Joris, directeur de cette ASBL nationale, dans un communiqué. "Les négociateurs sont-ils bien conscients de leur responsabilité et de l'impact de leur décision?", a-t-il demandé.

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