Depuis 2018, des projets de soins intégrés sont expérimentés en Belgique. Mais, selon les projets, les médecins généralistes reçoivent des honoraires différents pour des prestations identiques, regrette l'Absym. Dans un communiqué publié vendredi, le syndicat dénonce "un dumping des tarifs et le danger de voir apparaître une ubérisation de la profession".
Les projets de soins intégrés visent à une prise en charge multidisciplinaire de certains malades chroniques. "Des gains d'efficience sont notamment escomptés grâce à une diminution des hospitalisations, de la consommation des médicaments, de la fréquentation des urgences, mais également grâce à une meilleure communication entre les prestataires de soins", rappelle l'Association belge des syndicats médiaux .
Ces projets requièrent "de nombreuses réunions chronophages". Or, pour l'Absym, les honoraires sont insuffisants et pas uniformes. "Pour chaque projet, il existe des honoraires médicaux à l'acte et à l'heure, ce qui conduit, pour une prestation identique, à des différences d'honoraires dans tout le pays."
"Tant qu'un honoraire correct et uniforme pour tous les médecins généralistes n'est pas à l'ordre du jour, l'Absym émettra des réserves", prévient-elle. Si des tarifs nationaux ne sont pas définis, l'association recommandera carrément le boycott de ces projets. "Un tarif horaire devrait s'élever au moins à 4 fois le tarif d'une consultation (26,27 euros pour un médecin accrédité), frais de déplacements non compris", estime-t-elle.
"Il est inacceptable que des gains d'efficience soient réalisés sur le dos des médecins et de leurs honoraires", conclut l'Absym.