Nouveaux tarifs médicaux en France : ce que perçoivent les médecins par spécialité

Les honoraires des médecins généralistes et spécialistes en France ont été revus à la hausse à partir de ce dimanche 22 décembre, conformément à la nouvelle convention médicale signée en juin dernier entre l'Assurance Maladie et les syndicats de médecins libéraux. Détails des principaux changements tarifaires prévus dans ce cadre.

La consultation standard de médecine générale passe à 30 euros dès ce 22 décembre, contre 26,50 euros auparavant, marquant une revalorisation symbolique. Pour les enfants de moins de six ans, le tarif est fixé à 35 euros, tandis que les consultations obligatoires avec certificat (8e jour, 9e ou 10e mois, 24e ou 25e mois) atteignent 54 euros. Ces dernières passeront à 60 euros au 1er juillet 2025.

À partir de 2026, une consultation longue facturée 60 euros sera introduite pour les patients de plus de 80 ans dans trois situations spécifiques : sortie d’hospitalisation, déprescription ou orientation médico-sociale. Sa facturation ne sera possible qu’une fois par patient et par an. Ces hausses concernent un million de consultations quotidiennes, souligne l’Assurance Maladie.

En 2026, un forfait médecin traitant (FMT) offrira une rémunération annuelle adaptée au profil et aux besoins des patients, avec un socle de 100 euros pour un patient en affection de longue durée de 80 ans et plus, et 55 euros pour les moins de 80 ans.

Les nouveaux tarifs négociés avec l’Assurance maladie prévoient que le tarif de la téléconsultation des médecins généralistes soit maintenu à 25 € pour les 5 prochaines années, contre 30 € pour les consultations en présentiel.

Ce qui change pour les spécialistes

Pour les spécialistes, plusieurs consultations voient également leur tarif revalorisé. En pédiatrie les consultations obligatoires avec certificat pour les enfants (aux 8e jour, 9e ou 10e mois, et 24e ou 25e mois) passent à 54 euros dès le 22 décembre, contre 47,50 euros actuellement, et atteindront 60 euros en juillet 2025. Les autres examens obligatoires jusqu’à deux ans seront facturés 45 euros, puis 50 euros à partir de juillet. Les consultations de suivi courant pour les moins de deux ans seront portées à 39 euros, et celles pour les enfants de deux à six ans à 35 euros.

En psychiatrie, la consultation courante sera tarifée 55 euros (57 euros en juillet), contre 51,70 euros auparavant,  tandis que les consultations de pédopsychiatrie pour les jeunes jusqu’à 25 ans atteindront 67 euros (et à 75 euros en juillet 2025). Ces dernières visent à mieux répondre aux besoins croissants en santé mentale.

Les consultations en gynécologie médicale seront facturées 37 euros, (puis 40 euros au 1er juillet 2025) tandis que celles en dermatologie pour le dépistage du mélanome passeront à 54 euros (et 60 euros en juillet 2025). En gériatrie, la consultation standard s’élèvera à 37 euros, (puis 42 euros au 1er juillet 2025) et l’avis ponctuel de consultant (APC) atteindra 67,50 euros.

En endocrinologie, les consultations complexes seront portées à 58 euros (puis 62 euros en juillet 2025), et en neurologie, les consultations courantes atteindront 55 euros (puis 57 euros en juillet 2025). Les spécialistes en médecine physique et réadaptation bénéficieront d’un tarif de 36 euros pour leurs consultations dès ce dimanche (40 euros en juillet 2025).

Des revalorisations progressives et ciblées

Les hausses concernent également les actes techniques, avec une augmentation de l'index dès janvier 2025 et une revalorisation des actes de chirurgie, d’anesthésie et d’obstétrique. Ces évolutions s’inscrivent dans un effort pour renforcer l’attractivité de certaines spécialités et améliorer l’accès aux soins.

À noter que l'Assurance Maladie accompagne ces revalorisations tarifaires d'exigences accrues envers les médecins, leur demandant notamment de limiter les prescriptions de médicaments, d'examens et d'arrêts de travail.

Incertitudes budgétaires pour 2025

Cependant, comme en Belgique, l’absence de budget pour la Sécurité sociale 2025 suscitent des inquiétudes quant à la poursuite des revalorisations prévues pour juillet 2025. Les syndicats médicaux appellent à des garanties pour éviter tout gel des mesures inscrites dans la convention médicale.

> Découvrir l'ensemble des mesures (Caisse nationale d'assurance médicale)

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