Un algorithme permettant de prédire le risque de regret après une vasectomie a été mis au point par un groupe de 52 experts européens, avec la participation des Cliniques universitaires Saint-Luc et du CHU UCL Namur. C’est ce qu’annonce l’UCLouvain mardi dans un communiqué, à la suite d’une étude menée sur près de 1 200 patients.

La vasectomie, méthode de contraception masculine permanente, est en progression en Europe. Elle est jugée sûre et efficace, mais son caractère irréversible peut susciter des regrets, notamment en cas de changement de partenaire. Afin d’anticiper ces situations, les chercheurs ont identifié 17 facteurs potentiels de regret à partir des données de patients ayant subi une vasectomie au cours des 15 dernières années.

Cinq facteurs se sont révélés hautement prédictifs : un âge inférieur à 35 ans, une impulsivité élevée (mesurée par l’échelle de Barratt), un faible niveau d’éducation, une mauvaise compréhension de l’irréversibilité de l’intervention et une perception selon laquelle la contraception incombe avant tout aux femmes.

Ces données ont permis d’élaborer un algorithme décisionnel incluant trois facteurs de risque et deux conditions indispensables, pour guider les cliniciens lors de la consultation pré-opératoire. Selon ce modèle, un score supérieur ou égal à 4 suggère la nécessité d’informer le patient sur la cryopréservation du sperme, tandis qu’un score supérieur ou égal à 7 invite à proposer un délai de réflexion supplémentaire avant l’intervention.

L’objectif est d’améliorer l’accompagnement des hommes dans leur démarche contraceptive et de limiter les demandes ultérieures de vaso-vasotomie ou de recours à la procréation médicalement assistée.

> Plus d’informations : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39850147​.