Le ministre américain de la Santé Robert Kennedy Jr a promis jeudi qu'une étude menée par les autorités sanitaires permettrait d'établir "d'ici septembre" les causes de ce qu'il qualifie d'"épidémie d'autisme".
"Nous avons lancé des travaux de recherche qui vont impliquer des centaines de scientifiques du monde entier. D'ici septembre, nous saurons ce qui a causé l'épidémie d'autisme. Et nous serons en mesure d'éliminer ces facteurs", a affirmé RFK Jr au cours d'une réunion gouvernementale à la Maison Blanche.
Une annonce qu'a immédiatement salué le président Donald Trump, présent dans la pièce. "Il y a quelque chose qui le cause", a-t-il assuré, avançant lui-même des pistes: "peut-être faut-il qu'on arrête de prendre quelque chose, ou de manger quelque chose, ou peut-être que c'est un vaccin."
Et de pointer la hausse "terrible" des cas d'autisme enregistrée dans le pays ces dernières années.
Selon les chiffres des CDC, la principale agence sanitaire du pays, la prévalence des cas d'autisme est passée pour les enfants nés en 1992 d'1 sur 150 à 1 sur 36 pour ceux nés en 2012. Une augmentation à considérer toutefois avec précaution en raison des progrès réalisés dans les diagnostics et pouvant expliquer leur multiplication.
RFK Jr, personnalité discutée, a établi à plusieurs reprises un lien entre le vaccin obligatoire ROR (rougeole, oreillons et rubéole) et l'autisme, une théorie issue d'une étude truquée et maintes fois démentie par des études postérieures.
Malgré l'existence de ces éléments, il a ordonné en mars la tenue d'une nouvelle enquête sur le sujet.
Si à ce jour il n'existe pas de seule cause identifiée, plusieurs facteurs environnementaux ont été mis en avant, comme une neuro-inflammation ou la prise de certains médicaments comme un anti-épileptique durant la grossesse, ainsi que des prédispositions génétiques.