L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé la prochaine convocation d'une réunion de son comité d'urgence autour de l'épidémie de mpox, aussi appelé "variole du singe". Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, a confirmé l'information lors d'un point presse à Genève, en Suisse.
"Compte tenu de la propagation du mpox en dehors de la RDC et de la possibilité d'une nouvelle propagation internationale à l'intérieur et en dehors de l'Afrique, j'ai décidé de convoquer un comité d'urgence (...) afin qu'il me conseille sur la question de savoir si l'épidémie constitue une urgence de santé publique de port& eacute;e internationale", a déclaré le Dr Adhanom Ghebreyesus. "Le comité se réunira dès que possible", a-t-il ajouté, sans préciser de date.
Les premières alertes autour de la variole du singe ont émergé début juillet en République démocratique du Congo, et plus précisément dans la région du Sud-Kivu. Depuis, le Burundi, la Côte d'Ivoire, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda ont confirmé plusieurs cas de mpox dans leur pays. En RDC, au 3 août, l'agence de santé de l'Union africaine Africa CDC (Centres de contrôle et de prévention des maladies du continent) dénombrait 14.479 cas confirmés et suspects et 455 morts, soit une létalité d'environ 3%.
Le Dr Adhanom Ghebreyesus a rappelé l'existence de deux vaccins contre la variole du singe, et la mise en place d'une coopération internationale pour accélérer la fabrication et la distribution de ces vaccins vers les pays les plus touchés.
Le virus a été découvert pour la première fois chez des humains en 1970 sur le territoire actuel de la République démocratique du Congo. Le nombre de contaminations au mpox a fortement augmenté dans le monde entier en mai 2022, affectant principalement les hommes homosexuels et bisexuels, en raison d'un sous-type du virus, "Clade II". Cette épidémie mondiale a conduit l'OMS à déclarer l'état d'urgence de juillet 2022 à mai 2023.
La nouvelle souche du mpox, détectée en RDC en septembre 2023 et baptisée "Clade Ib", fait craindre une nouvelle propagation de ce virus. La "Clade Ib" fait apparaître des éruptions cutanées sur tout le corps, quand les précédentes souches étaient caractérisées par des éruptions et des lésions localisées, sur la bouche, le visage ou les parties génitales.
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