Le pari du GBO, en alliance avec ses partenaires du MoDeS et de l’ASGB au sein du Cartel : protéger notre magnifique métier, scientifique et humaniste, en étant un contre-pouvoir aux excès de la régulation et aux excès de la dérégulation.
Le GBO revendique un système structuré qui garantisse les meilleurs soins par le prestataire le plus adéquat, au meilleur endroit, au meilleur moment et au prix le plus juste.
-
Un système de soins structuré avec un échelonnement des soins mesuré prenant appui sur une première ligne forte où le MG est central, avec une délégation adéquate, négociée et sécurisée des tâches, entre les lignes de soins et entre prestataires de la première ligne.
-
Un système de soins qui respecte ses prestataires sans les surcharger administrativement et sans exiger de leur part une rentabilité économique coûte que coûte qui dénaturerait leur métier. Le risque est grand d’un « désengagement des prestataires » : par l’abandon prématuré de la profession ou par la « démission silencieuse » qui éloigne les prestataires de leurs patients avec un risque de burn-out.
-
Liberté thérapeutique et diagnostique, liberté de choix des prestataires et des patients, liberté des modes de travail, liberté d’engagement dans son métier avec un équilibre harmonieux entre vie privée et vie professionnelle.
Ces libertés sont assorties de leurs deux corollaires indispensables : la responsabilité et la solidarité.
Le GBO s’inspire de la responsabilité individuelle et collective en santé
-
Responsabilité médicale assurée par les formations universitaires et continues à la mesure des défis, suffisamment financées par les pouvoirs publics pour les rendre totalement indépendant de sponsors marchands.
-
Responsabilité sociale assurée par l’acceptation d’un système conventionnel qui garantisse l’accessibilité aux soins pour les patients les plus vulnérables, avec des honoraires suffisants pour attirer le plus de prestataires possibles vers la convention médico-mutuelliste.
-
Responsabilité écologique assurée par la prise de conscience par les prestataires de l’inscription du métier dans des défis écologiques et climatiques, par l’utilisation raisonnée des ressources.
-
Responsabilité populationnelle assurée par une profession qui offre des soins accessibles à tous, géographiquement, culturellement, socialement, financièrement, avec un nombre suffisant de prestataires assuré par les pouvoirs publics.
Le GBO interpelle avec force la responsabilité des politiques qui doivent garantir à la profession des conditions de travail qui lui permette d’exercer harmonieusement ses propres responsabilités au service des patients qui se confient à eux.
-
Le problème de la pénurie des médecins doit être pris à bras le corps avec comme objectif un respect des sous-quotas 50 %MG/50 %MS.
-
Les calculs de la planification doivent garantir un nombre suffisant de prestataires paramédicaux, médicaux, curatifs et préventifs (exemple : médecins du travail, de mutuelle…) en tenant mieux compte des besoins de la population.
-
Une planification à l’installation avec des incitants pour s’installer dans les territoires en pénurie doit être discutée.
-
Le financement des politiques de bien-être doit être amplifié.
-
L’organisation de la permanence des soins doit être à la hauteur des efforts demandés pour assurer ce service public indispensable, avec un système de tri (1733 ou autre) performant partout en Belgique, pérenne et entièrement financé par les pouvoirs publics. Les MG doivent être honorés correctement, indépendamment de la rentabilité financière et cela sur tout le territoire belge. Le principe d’une garde organisée essentiellement par les pouvoirs publics, avec des prestataires volontaires, doit être discuté, vu les conditions de pénurie sur le terrain.
Le GBO plaide pour une solidarité professionnelle collective.
La profession médicale doit s’interroger sur les besoins de la population et s’organiser collectivement pour assurer ces meilleurs soins. Quelle répartition des visites à domiciles, des soins aux patients émargeant de l’aide médicale urgente, des soins complexes… ?
Le GBO a été réellement sur tous les fronts et s’engage à le rester avec la ténacité qui a été la sienne depuis sa création. Les acquis se font au travers de dizaines de lieux de consultations, discussions, négociations, rapports de forces où le GBO s’engage inlassablement, souvent dans l’ombre, toujours honnêtement, dans une recherche d’amélioration au service de la profession.Le GBO s’est allié aux autres représentants de la profession avec leurs expertises spécifiques : cercles, scientifiques, coordinateurs de Postes Médicaux de Garde (PMG), enseignants en MG, pour coller au plus près des besoins du terrain.
Il a initié la coupole réunissant la SSMG, les CAMG et DUMG, la FAGW et la FAMGB, et les 2 syndicats. Coupole devenue plus tard le Collège de la Médecine Générale (CMG).
A contre-courant,
-
Il a œuvré pour obtenir les premières élections syndicales en 1998 pour permettre à tous les prestataires de voter pour leurs représentants de leur choix, démocratiquement,
-
Il a soutenu, en 2000 la reconnaissance des cercles avec leur financement pour structurer la profession sur le terrain et la rendre visible aux politiques et à la population.
-
Il a œuvré pour la création, le financement correct et le respect des PMG francophones aux sein des groupes de travail à l’INAMI et au SPF Santé publique.
-
Il a obtenu le concept du DMG, symbole de la place centrale du MG dans le système des soins.
Pour permettre la pérennité de ces réalisations, le GBO a obtenu, toujours à contre-courant, la diversité des financements de la MG : à la prestation (P1 : actes), au patient (P2 : capitation : DMG…), au prestataire (P3 : statut social…), à la pratique (P4 : prime à la pratique, Impulseo…), à la profession (cercles, PMG…).
Une défense professionnelle qui se préoccupe des consœurs et confrères.
Une défense professionnelle qui se préoccupe de la dimension collective du métier pour soutenir chacune et chacun.
Derniers commentaires
Michel PANAYOTOU
17 mars 2023Entièrement d’accord, on est en train de rentrer droit dans le mur il y a de moins en moins de message. En tout cas ici à Charleroi c’est gros général ils sont arrêtés en deux ans depuis le Covid. Moi je n’arrête pas de refuser du monde tous les jours je ne sais pas combien de temps ça va tenir, mais on est en train de dégrader la qualité des soins, sans compter que la plupart des gens se rendent aux urgences, on leur fait pas les examens nécessaires et c’est à moi qu’elle revient de le faire. J’ai eu de nombreuses fois le dire mais c’est que fautif voir un cohérent que j’ai dû rectifier. Heureusement j’ai un super réseau de super spécialistes après 35 ans de métier il y a intérêt. Je souhaite bon courage à tous mes confrères et j’espère qu’on va pas encore à Loudiere administratif on finit par ne plus examiner les patients et c’est comme ça qu’on fait de graves erreurs et surtout que les patients n’ont pas toujours conscience de la gravité des situations pour vous expliquer sur une semaine, j’ai eu une commotion cérébrale, mal diagnostiquée Alors il est allé deux fois. Urgence on fait un examen neurologique mais j’ai examen qui donner réponse était un scanner que j’ai réalisé est envoyé vers le docteur Costa neurochirurgien de Ch De de Notre Dame De Grasse.