L'Atelier de recherche et d'action urbaines (c) a présenté mardi ses 19 nouveaux parcours au stade de l'Union Saint-Gilloise, écrin Art Déco du football bruxellois jaune et bleu. Dès samedi et jusqu'à la mi-décembre, le grand public pourra découvrir les discrets témoins de pierre du mouvement artistique centenaire, mais aussi de nouvelles balades dans le nord de la capitale, jusqu'alors moins présent dans le catalogue.
2025 marque le centenaire de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes tenue à Paris en 1925, qui propulsa l'Art Déco. L'Arau a donc mis les petits plats dans les grands pour cet anniversaire en proposant 12 visites spécialement dédi&eac ute;es au successeur de l'Art Nouveau. De Jette aux Marolles, "l'idée était de montrer l'Art Déco populaire, à côté des célèbres édifices comme la Villa Empain", explique Fanny Paquet, responsable des visites guidées à l'Arau.
Dès lors, "quoi de mieux que de commencer par un stade" de football, véritable arène des émotions partagées? Le stade Joseph Marien de la Royale Union saint-gilloise constitue en effet l'un des principaux points d'intérêt du parcours "Forest, l'Union fait l'Art Déco". La visite sillonne également les rues autour d'une école communale, les jardinets en enfilade des maisons bourgeoises et le quartier dense et industriel de Forest.
Avec ses lignes géométriques, l'Art Déco infuse également le "petit New-York" ixellois, avec ses appartements de haut standing comme le Palais de la folle chanson et la résidence La Cambre, premier gratte-ciel bruxellois.
Outre ce focus artistique, trois balades articulées autour des luttes urbaines font le lien entre mobilisations historiques et projets actuels, du côté des halles Saint-Géry notamment.
Les quatre dernières nouveautés s'intéressent au "work in progress" du quartier européen mais aussi à Evere et Auderghem, deux communes jusqu'alors absentes des sentiers de l'Arau.