"Accord de principe" à l'OMS sur le texte de l'Accord sur les pandémies

Les délégués des États membres de l'OMS ont trouvé samedi "un accord de principe" sur un texte qui doit permettre de mieux protéger le monde de futures pandémies après plus de trois ans de discussions, a déclaré à l'AFP la co-présidente de l'organe de négociation.

"On a un accord de principe et on met en réserve l'accord définitif des capitales", a expliqué Anne-Claire Amprou, co-présidente de l'organe de négociation et ambassadrice de France pour la santé mondiale, en précisant que les délégués se retrouveront mardi 15 avril à Genève pour toiletter le texte et donner leur accord définitif .

Le texte devra encore être adopté lors de l'Assemblée mondiale de la santé, qui se tient en mai à Genève, par tous les pays membres de l'Organisation mondiale de la santé.

Après une séance de négociations marathon de quasi 24 heures, les délégués ont applaudi à tout rompre et ont passé de longues minutes à se congratuler.

"C'est un très bon signal. Vous faites partie d'une histoire incroyable en train de se faire", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, resté dans la salle avec les délégués toute la nuit.

L'un des principaux points de contestation vendredi a été le paragraphe 11 de ce texte d'une trentaine de pages, qui définit le transfert de technologies pour la production de produits de santé liés aux pandémies, en particulier au profit des pays en développement, ont indiqué plusieurs sources à l'AFP. 

Les pays d'Amérique latine poussent pour que ce transfert soit facilité.

Le sujet avait été au cœur des griefs des pays les plus démunis lors de la pandémie de Covid-19, quand ils voyaient les pays riches s'accaparer les doses de vaccin et autres tests.

Plusieurs pays, où l'industrie pharmaceutique pèse lourd dans l'économie, sont opposés à l'idée d'obligation de transfert et insistaient sur son caractère volontaire.

Selon un délégué, ce point a été réglé mais la dernière version du texte n'était pas encore disponible samedi matin.

Pour l'ambassadrice, "nous avons eu à négocier cette semaine avec l'ensemble des États membres dans une approche très constructive et très positive, c'est une vraie volonté d'aboutir pour avoir un accord qui fasse vraiment la différence et qui permet de prévenir, de préparer, de répondre aux pandémies".

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