Les universités de Liège (ULiège) et de Gand (UGent) se sont associées pour mener une enquête visant à évaluer le niveau d'exposition aux furanes et alkylfuranes lié à la consommation de café. A cette fin, un questionnaire a été diffusé à l'attention de personnes de 18 ans et plus.
Cette enquête vise à évaluer l'exposition aux furanes et alkylfuranes des buveurs de café réguliers ou occasionnels. Les furanes et alkylfuranes sont des substances chimiques toxiques que l'on trouve en très petites quantités dans certains aliments, comme le café, et à des degrés différents en fonction de la forme de consommation et de la m arque utilisée.
Menée au départ des universités de Liège et de Gand, cette enquête s'inscrit dans le cadre d'un projet de recherche financé par le SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement.
"Le furane et l'alkylfurane endommagent le matériel génétique. Ce faisant, ces substances pourraient provoquer un cancer", explique le professeur Bruno De Meulenaer (UGent).
Dans le cas du café, ces composants se forment lors de la torréfaction des grains et se retrouvent, dès lors, dans la tasse de café. "Cela ne signifie pas pour autant que vous aurez un cancer car la toxicité dépend du type de café et du processus de torréfaction. Ainsi, un buveur d'un certain type de café ingère plus ou moins ces composants. Le but de cette enquête est d'en estimer l'exposition", ajoute le professeur Claude Saegermans (ULiège).
Pour mener à bien cette enquête, les deux universités invitent leurs étudiants et leur personnel, résidant en Belgique, à répondre de façon anonyme à un questionnaire. Y figurent des questions sur la consommation de tabac dans la mesure où ces substances y sont également présentes.
Les données collectées seront analysées par l'unité de recherche en épidémiologie et analyse de risques (faculté de médecine vétérinaire) de l'ULiège.