Télémonitoring pour la coiffe de l'épaule aux Cliniques de l'Europe

Les Cliniques de l’Europe deviennent le premier hôpital en Belgique francophone à proposer un télémonitoring pour les patients ayant subi une intervention chirurgicale de la coiffe des rotateurs de l'épaule. Ce suivi, mis en place dans le cadre de l'appel à projet du SPF Santé publique, s'appuie sur l'application MoveUP. C’est ce qu’indiquent les Cliniques de l’Europe dans un communiqué mercredi.

Le projet, baptisé ENOrtho, réunit six hôpitaux, dont les Cliniques de l’Europe, le Chirec, le CHRSM, la Clinique Saint-Luc Bouge, les hôpitaux HELORA et la Clinique Saint-Pierre à Ottignies, qui joue le rôle d'hôpital coordinateur. L'objectif global de cette initiative est d’optimiser le parcours de soins du patient en orthopédie tout en améliorant leur qualité de vie après une intervention.

Une prise en charge innovante pour les patients

Avec la réduction des séjours hospitaliers, la gestion de la douleur et le suivi post-opératoire deviennent des défis majeurs. MoveUP permet d'assurer une continuité des soins, même une fois le patient rentré chez lui. Selon Jonathan Cortes, infirmier coordinateur du télémonitoring, « ce système permet de suivre les patients à domicile et d’agir rapidement en cas de complications, contribuant ainsi à une gestion plus efficace des ressources en personnel ».

Le Dr Mathias Colman, chirurgien de l'épaule, souligne que MoveUP est un outil essentiel pour cette prise en charge : « Le but est d’offrir une aide immédiate aux patients après leur opération, notamment en leur permettant de signaler toute douleur anormale ou complication via l’application, ce qui permet d’intervenir sans délai. »

L’application propose également des exercices de rééducation précoce, avant même le début de la kinésithérapie. « Cela permet de maintenir une activité physique légère des membres supérieurs, ce qui est crucial pour la récupération, surtout dans les jours suivant l'opération », précise le Dr Colman.

Un suivi plus personnalisé et plus proche

Outre la gestion de la douleur, l’application permet un contact direct entre le patient et l’infirmier. Les patients peuvent poser des questions via la messagerie intégrée et obtenir des réponses rapides. « Cette interaction est cruciale, car elle crée un lien de confiance et permet de mieux gérer les préoccupations des patients », explique Jonathan Cortes.

Barbara, une patiente ayant utilisé l’application après sa deuxième intervention, témoigne : « J’ai trouvé l’application très motivante. Elle m’a non seulement apporté un soutien moral, mais aussi une réelle aide pratique avec les exercices proposés. Lorsque j’ai eu des douleurs sévères, l’infirmier m’a contactée immédiatement, ce qui m’a rassurée. »

Un financement pour 18 mois et un suivi objectif de la douleur

Le projet, financé par le SPF Santé publique pour une durée de 18 mois, vise à évaluer et affiner la gestion de la douleur post-opératoire, notamment en analysant les retours des patients. « Nous espérons pouvoir objectiver cette gestion de la douleur en recueillant des données 24 heures sur 24, ce qui nous permettra d’adapter les traitements antidouleurs en fonction des besoins spécifiques de chaque patient », conclut le Dr Colman.

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