Presque une personne sur deux (45%) sous-estime le danger des maladies cardiovasculaires, alors que ces dernières sont responsables de près d'un quart (23,6%) des décès en Belgique, selon une étude iVOX réalisée pour le groupe pharmaceutique Novartis et publiée mardi.
Les maladies cardiovasculaires regroupent un ensemble d'affections touchant le cœur et les vaisseaux sanguins, notamment les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et l'insuffisance cardiaque. Selon l'OMS, 80% des crises cardiaques et AVC prématurés pourraient être évités avec une prévention efficace.
Si la majorité des répondants reconnaissent l'importance de la prévention (79,8%), 11,8% des hommes pensent qu'il n'y a pas grand-chose à faire, soit deux fois plus que les femmes. Plus de la moitié des répondants (55%) considèrent que d'autres maladies sont plus graves.
L'enquête, menée en février dernier auprès de 1.000 personnes, révèle également que les Belges identifient correctement certains facteurs de risque comme le tabagisme (17%), le surpoids (15%), l'hypertension (14%) et le cholestérol élevé (12%). Ils minimisent toutefois l'impact du manque d'activité physique (7%), du stress (6,4%) et d'une alimentation malsaine (7,5%).
Bien que 97,5% des répondants reconnaissent les bienfaits de l'exercice physique, 60% n'atteignent pas les 2,5 heures hebdomadaires recommandées par l'OMS. Cette sédentarité cause environ 1.200 décès annuels en Belgique et représente, selon l'économiste de la santé Raf Van Gestel, une perte de 7.181 années de vie "saines" par an, soit un coût sociétal de 360 millions d'euros.
Compte tenu de l'impact des maladies cardiovasculaires et des avantages prouvés de l'activité physique, "il est crucial que les Belges deviennent plus conscients de leur santé cardiaque et s'engagent à aborder préventivement les facteurs de risque potentiels", soulignent les auteurs de l'étude. Ces derniers estiment qu'"il reste encore du travail à faire en termes d'augmentation de l'éducation et de l'activité physique".