La médico-mut s’est penchée hier soir sur le « baromètre covid-19 », un monitoring national destiné à cerner la façon dont les soins primaires, cabinets de MG compris, ont traversé l’épidémie. Indéniablement, il a davantage décollé en Flandre. Le GBO s’est plaint du manque de feedback envers les MG francophones qui se sont prêtés au jeu.
Le baromètre covid-19, dont Medi-Sphère vous a livré les conclusions post-phase aigüe, repose sur des questionnaires en ligne journaliers à compléter. Le projet, cornaqué par le département de médecine générale de la KULeuven, est supposé reprendre du service à la rentrée, quand les infections respiratoires s’inviteront à nouveau en masse dans les cabinets.
« On a pu constater que le baromètre est un outil très orienté vers la Flandre. Les données sont collectées par ‘zones de soins de 1ère ligne’, par exemple. Au sud du pays, à défaut, cela se fait par arrondissement », contextualise-t-on au GBO. Le syndicat indique avoir explicitement déploré en médico-mut « l’énorme déficit en feedback correct vers les MG francophones, l’info étant adressée aux cercles plutôt qu’aux participants. »
D’après le syndicat, Jo De Cock, patron de la médico-mut, a indiqué en séance que l’expérience se poursuivrait, que la possibilité d’accorder un incitant aux MG prenant part à cette compilation de données serait examinée et que le projet serait « recentralisé » à l’avenir chez Sciensano, à charge pour l’institut de dispatcher les enseignements qui en découlent.
Plusieurs modalités sont envisageables pour le défraiement des MG, dans le cadre de l’accréditation ou de la prime de pratique intégrée par exemple, mais quelle que soit la piste retenue, rien n’interviendra avant 2021, signale encore le GBO. « La première rétribution du MG qui joue le jeu, c’est de savoir à quoi servent exactement les données qu’il transmet et de recevoir un return de qualité et personnalisé de l’opération. »
Exemple typique d’un projet flamand qui cherche le partenaire francophone pour se faire valoir mais qui ne lui accorde rien après son « oui ». Pas faute de leur avoir dit, demandé, imploré!!Et néanmoins ça passe à l’INAMI : mais de qui de fout-on chez @RIZIV_INAMI ?? https://t.co/lI2hSypjVC
— Dr Thomas Orban - L’Union fait la Force (@OrbanDoc) July 7, 2020