Tout le monde ne rejoint pas l'analyse du Dr Simon par rapport à la « confiscation » des honoraires de disponibilité (HdD). Un lecteur objecte que les calculs concluent à une perte (de revenus) mais ne reflètent pas... le gain. Le gain en qualité de vie du MG qui n'est plus de garde grâce à, justement, la réorganisation de cette dernière.
La réforme de la garde, en mode collectif, à plus large échelle, autour de postes de garde, signifie moins de MG qui peinent chacun dans leur coin à assumer la permanence des soins.
Avec la réforme, le MG est moins fréquemment mobilisé.
Avec la réforme, il y a moins de MG de garde au même moment. Dès lors, chacun assure des plages horaires où il y a concentration d'actes. Ça devient envisageable de s'autoriser à souffler un peu après cette prestation.
Pour le Dr B. Skrzypek de Wegnez, les calculs de perte d'honoraires que Medi-Sphère a publiés sont froids. Ils ne reflètent qu'une somme finalement assez abstraite. Dans le raisonnement n'apparaît pas la qualité de vie dont bénéficie chaque médecin généraliste qui n'est plus de garde grâce à cette réorganisation. Et qui, plutôt que de considérer ce qu'il a perdu comme défraiement pour son temps contraint, voit plutôt ce qu'il a gagné - en termes d'équilibre vie professionnelle /vie privée. Et dit donc ‘merci’ à cette réforme.
“Il est tout à fait concevable qu'il y ait dans la profession des consœurs et confrères qui préfèrent ne pas percevoir un honoraire personnel si ça leur assure des gardes moins fréquentes et prestées dans de bonnes conditions (infrastructures, appui administratif …) ” conclut-il
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Notre réflexion tient au contraire parfaitement compte du gain de qualité de vie.
— David SIMON (@Freedoc_be) 1 juillet 2019
Mais il doit, la semaine comme le week-end être financé par un budget spécifique et non en confisquant des honoraires.
Ce confort est un droit et non un dû !