Suite - et sans doute pas fin …- du chassé-croisé d’arguments autour des honoraires de disponibilité (HdD). Le Dr Simon, généraliste à Colfontaine et auteur de calculs situant à 10,5 millions la perte subie par la profession en cas de réforme, suggère que les HdD récupérés servent à majorer ceux du médecin de garde de nuit.
«Car c'est principalement la nuit que la garde pose problème», dit-il, «et ce, partout en Belgique.» Rappelons que, dans ce débat, le GBO fait valoir l’idée d’une modulation de l’HdD selon la pénibilité et la rentabilité de la plage horaire. Il suggère en outre que soit analysé le concept de «revenu garanti», venant rétribuer décemment tout MG de garde.
Pour David Simon, il est «inacceptable que les HdD confisqués à tous les MG du pays servent à financer les infrastructures (voitures, chauffeurs et accueillantes) de certains postes de garde». Le terme ‘confiscation’ n’est-il pas un peu dur? Ne peut-on concevoir qu’à une mobilisation désormais réduite de MG - grâce aux PMG - corresponde une distribution réduite d’HdD? «C’est une confiscation parce que consacrer des honoraires aux infrastructures, c’est prendre dans la poche des médecins un financement qui devrait être assumé autrement par l’Inami. Honoraires et infrastructures sont deux enveloppes distinctes.»
Pour ce qui est du revenu garanti, David Simon estime que son implémentation réclamerait de rogner sur les honoraires des actes. Mais peut-être que, dans l’esprit de ses partisans, cette innovation supposait un budget spécifique, justifié par la prestation d’un service public…? Quoi qu’il en soit, pour notre interlocuteur, si on affecte les 10,5 millions d’HdD non dépensés aux infrastructures, «il ne reste pas grand-chose pour constituer un minimum garanti. On va devoir inéluctablement envisager un transfert depuis les honoraires des visites et consultations vers un forfait réservé aux médecins ‘qui travaillent peu pendant la garde’, au prétexte que ce seraient les régions à faible densité qui travaillent le moins pendant la garde.» Or, poursuit-il, «le fait d’avoir moins d’activité n’est en rien lié à la densité de population. L’analyse des données récoltées par l’Inami auprès des cercles a même démontré l’inverse.»
Moralité, d’après lui, l’Inami se verrait forcé de calculer l’activité de chaque MG, individuellement, pour déterminer lequel mérite le revenu minimum. «La complexité de ce calcul pose un problème de faisabilité. La seule issue serait la forfaitarisation complète de l’activité de garde.»
Que préconise-t-il, au final? Que la médico-mut destine l’intégralité des HdD confisqués par la réforme à une majoration des HdD du MG en stand-by la nuit. Mais n’est-ce finalement pas proche de la modulation ‘pénibilité’ prônée par le GBO? «Cette proposition-ci est crédible car simple à mettre en œuvre, son impact est nul sur le budget de l’Inami et les honoraires de disponibilité restent des honoraires.»
Lire aussi :
> L’ABSyM s’insurge contre le vol des honoraires de disponibilité
> Garde MG: «il faut étudier un revenu minimum garanti» (GBO)
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verona miner
26 juin 2019c est article ne sont pas les bonne