«Cette année, 40 bébés s’annoncent, pour 1.060 assistants dont 65% de femmes», situe Denis Lambert, secrétaire général du CCFFMG. «Avant la double cohorte, on était autour de 25. La formation s’étant allongée, il n’est pas impossible de voir 2 grossesses sur les 3 ans. C’est un droit humain le plus strict, pour ces jeunes dames qui ont souvent 25-26 ans, de décider de faire un enfant. Il n’y a pas de justification à leur mettre une pression», indique le secrétaire général, en affirmant la volonté du Centre de Coordination Francophone pour la Formation en Médecine Générale ( CCFFMG) de se saisir de la problématique.
Dans les liens triangulaires maître de stage/assistant/CCFFMG, ce dernier est le réel employeur. Quand une assistante part en congé de maternité, «le maître de stage ne nous verse plus rien. C’est la mutuelle qui prend le relais pour les indemnités, comme pour n’importe quelle salariée». Et d’ajouter que le CCFFMG veille à garantir à celle-ci, par le biais d’une assurance privée ou en assumant lui-même, une continuité de revenus: il compense ‘les trous’ qui, dans certaines circonstances, en raison de délais de carence, se font jour dans la couverture sociale.
«Les maîtres de stage qui s’insurgent le font pour des raisons autres que financières. Oui, il y a du flottement organisationnel pour eux mais, stricto sensu, ils n’y perdent rien… Sauf si l’assistante n’est vue que comme une source de revenus», commente Denis Lambert. «Mais manque à gagner et perte, c’est différent.»
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