Le nombre de pharmacies en Belgique poursuit sa baisse, selon le livre blanc récemment publié par la société SIRIUS Insight. Depuis 2017, le nombre d’officines ouvertes au public est passé de 4 943 à 4 658. Cette diminution de 285 pharmacies s'explique principalement par les fermetures temporaires, les fusions et transferts entraînant des fermetures définitives, ainsi que par les restrictions imposées sur la durée des fermetures temporaires.
C'est ce qui ressort du livre blanc récemment publié par la société SIRIUS Insight, qui analyse l'évolution du paysage pharmaceutique en Belgique. Le rapport met en évidence une diminution continue du nombre d’officines ouvertes au public, passant de 4 943 en 2017 à 4 658 en 2024 . La densité de pharmacies reste inégale entre les régions, avec une concentration plus élevée en Wallonie qu'en Flandre. Le document souligne également une augmentation des pharmacies intégrées à des groupes et une tendance à la baisse du potentiel de clientèle.
Densité régionale inégale
La densité de pharmacies reste plus élevée en Wallonie, avec 4,4 pharmacies pour 10 000 habitants, contre 3,7 en Flandre. Bruxelles affiche une densité intermédiaire de 4,2 pharmacies pour 10 000 habitants. La province de Liège présente la plus forte densité, avec près de 4,8 officines pour 10 000 habitants, tandis que les provinces de Limbourg et d’Anvers affichent les densités les plus faibles.
Fermetures temporaires et définitives
En 2024, 293 pharmacies étaient temporairement fermées en Belgique, avec une concentration plus importante en Wallonie. Les villes de Charleroi, Liège, Bruxelles et Anvers regroupent 25 % de ces fermetures temporaires. La Wallonie représente 52 % de ces fermetures, contre 30 % en Flandre et 18 % à Bruxelles. Depuis 2020, 5 % des pharmacies du Hainaut ont définitivement cessé leur activité, contre 4 % à Anvers, Bruxelles et en Flandre-Orientale. En revanche, le nombre d'officines reste stable dans les provinces du Brabant wallon et de Luxembourg.
Pharmacies indépendantes face aux groupes : la concurrence s’intensifie
L’étude souligne une croissance du nombre de pharmacies appartenant à des groupes, qui représentent désormais 23 % du total, soit 1 124 officines. La Wallonie affiche la proportion la plus élevée de pharmacies en groupement, avec 32 %, contre des niveaux inférieurs en Flandre et à Bruxelles.
Potentiel de clientèle
Avec 4 658 pharmacies pour une population de 11,82 millions d’habitants, chaque officine devrait théoriquement disposer d’un bassin de clientèle d’environ 2 500 personnes. Toutefois, 48 % des pharmacies en Belgique disposent d’un potentiel de clientèle jugé faible. Ce phénomène est particulièrement marqué en Wallonie et à Bruxelles, où 58 % des officines affichent une clientèle inférieure à la moyenne nationale. En revanche, 41 % des pharmacies en Flandre disposent d’un fort potentiel de clientèle.
Depuis l’entrée en vigueur du nouvel arrêté royal en 2022, encadrant plus strictement les fusions et les délocalisations, la réorganisation du secteur se poursuit, avec des disparités marquées entre les régions et les types de pharmacies.
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