Tout n’est pas rose à la médico-mut. Si c’est le lieu de nombreux consensus, les médecins peinent à obtenir un avancement réel de certains dossiers. En voici deux exemples : le financement des syndicats médicaux et les sempiternels bugs informatiques.
Si de nombreuses discussions menées en commission médico-mutualiste se déroulent dans un climat plutôt serein et aboutissent à des compromis acceptables pour les parties, il persiste des problèmes pour lesquels les médecins demeurent totalement insatisfaits. Une pomme de discorde importante est le financement des syndicats médicaux. Ils sont sous-financés et cela ne peut plus durer.
Cela fait pas mal de temps que nous demandons une revalorisation du financement des syndicats médicaux. A la dernière réunion de la commission médico-mutualiste, je suis encore revenu sur la question, en tant que président du GBO, avec l’appui des autres syndicats médicaux. Mais rien ne bouge. A part l’indexation, l’enveloppe accordée aux syndicats médicaux pour leur fonctionnement reste identique depuis des années. Cela n’est absolument pas acceptable.
Avec les moyens qu’on nous accorde, il est impossible de financer à la hauteur de ce qu’on attend d’eux, les missions des confrères qui nous représentent dans les nombreuses commissions où sont discutés les nombreux aspects de la vie professionnelle. Ces commissions sont de plus en plus nombreuses et les réunions auxquelles nous devons prendre part se multiplient à l’envi. On nous demande d’être partout et d’assurer une présence de plus en plus fréquente mais les moyens ne suivent pas. Cela finira par devenir « mission impossible ».
Un autre thème majeur de doléances pour l’ensemble de la médecine générale est celui des bugs sans cesse récurrents dans les logiciels dont on nous impose l’usage. Le Cartel a déjà écrit au Ministre à ce sujet. Une mobilisation a déjà eu lieu en Flandre et nous comptons en faire autant en Wallonie et à Bruxelles.
Ces blocages beaucoup trop fréquents entravent lourdement la pratique de la médecine générale et cela non plus ne peut continuer ainsi. En réponse aux plaintes répétées des syndicats médicaux, Frank Robben a proposé de mettre autour de la table les parties concernées : les prestataires, les responsables de e-Health, les concepteurs de logiciels et les gestionnaires des « coffres-forts » à savoir Abrumet, VitaLink et le Réseau Santé. Fort bien, mais il ne suffit pas d’identifier les problèmes, il faut surtout y porter remède.
C’est d’autant plus important qu’en sus de la gêne permanente infligée aux généralistes dans leur pratique quotidienne, l’octroi de la prime de pratique intégrée est soumis à conditions, parmi lesquelles figure le nombre de DMG tenus par le médecin. En réponse à une question parlementaire du député Bacquelaine, le ministre Vandenbroucke a répondu que les blocages informatiques n’auraient pas d’impact sur l’attribution de cette prime. Mais nous aimerions en entendre la confirmation en commission médico-mutualiste. Et que ces bugs cessent, une fois pour toutes.
Derniers commentaires
Charles KARIGER
21 mars 2024Un mois de grève des transmissions électriques ! Paiements cash, prescriptions papiers, etc…
Comme par miracle, toutes les imperfections structurelles de ces logiciels seraient corrigées. Mais pour le moment, seuls des serments d’ivrognes nous sont proposés.
Qui donc a dit et répété que les gens tels que Tonton Vladimir Vladimirovitch ne comprennent QUE le langage de la force ?