Difficultés d'approvisionnement pour un médicament utilisé contre des cancers de la vessie

Les hôpitaux belges font face à des difficultés d'approvisionnement pour un médicament, l'Oncotice, utilisé avec un certain nombre d'avantages dans le traitement de certains cancers de la vessie, ont confirmé vendredi plusieurs d'entre eux.

Ces difficultés d'approvisionnement datent de quelques mois. Elles viennent s'ajouter à d'autres concernant cette fois le BCG-Medac, un médicament également utilisé dans le traitement de cancers de la vessie. Ces dernières semaines, la situation d'approvisionnement semble être devenue plus tendue encore dans certains hôpitaux. 

Sur le site de l'Agence fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (Afmps), les deux médicaments sont renseignés comme étant indisponibles.( PharmaStatut )  Pour l'Oncotice, l'Agence évoque une indisponibilité critique. "Une indisponibilité est critique quand il n'y a pas de médicaments alternatifs. Un groupe d'experts s'est réuni pour faire, à l'adresse des professionnels de santé, des recommandations", a affirmé la porte-parole de l'Agence.

Parmi ces recommandations, figurent deux "approches alternatives": la chimiothérapie intra-vésicale par mitomycine ou épirubicine ainsi que la cystectomie radicale. "Ce sont des traitements beaucoup plus lourds. Un des avantages de l'Ontocite, c'est précisément d'agir localement en provoquant une réaction inflammatoire et immunitaire", a affirmé Francesco Genduso, pharmacien adjoint au sein de l'Institut Jules Bordet.

Face à ces difficultés, les hôpitaux tentent de s'adapter. "Pour heure, on réfléchit à la possibilité d'importer l'Oncotice de l'étranger mais avec une difficulté de taille: son coût de quelque 280 euros la dose ne serait plus remboursé aux patients", a affirmé Frédéric Dubois, porte-parole du CHU de Charleroi.

"Les difficultés ne semblent pas se résoudre. Pour le mois de janvier, le CHR de Liège n'a reçu que la moitié des doses qu'il était censé recevoir. C'est forcément problématique", a indiqué Antoine Gruselin, porte-parole du CHR de la Citadelle à Liège.

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