Pour le ministre wallon de l'Economie, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, l'e-santé va toucher tant le citoyens que les entreprises: «Il s’agit d’une opportunité de croissance pour nos entreprises et d’amélioration de la prévention et du parcours de soin pour nos citoyens».
Dans le cadre d’une meilleure prise en charge et donc de la continuité des soins, le Gouvernement wallon a prévu de poursuivre le développement du réseau de santé wallon. Comme il l'a dit dans la déclaration de politique régionale DPR), il entend favoriser «les collaborations avec toutes les parties prenantes du système de santé (organismes assureurs, prestataires, etc.). Le réseau de santé wallon proposera, en concertation avec la plate forme eHealth et l’AViQ, des pistes de réflexion et d’action pour inclure au maximum tant les citoyens que les prestataires dans cette évolution sociétale majeure de la qualité des soins.»
Par ailleurs, il a prévu de stimuler un partenariat coopératif entre les acteurs wallons du numérique et les professionnels de la santé afin de développer des logiciels qui rencontrent les besoins de ces derniers et les exigences d’agrément dans le respect de la confidentialité des données du patient. «La DPR ne reprend pas explicitement la thématique de l'e-santé» explique Willy Borsus. «Toutefois, nous pouvons dire que l’e-santé représente l’un des domaines qui va enregistrer la plus forte croissance au cours des prochaines années. Il s’agit donc d’une opportunité de croissance pour nos entreprises et d’amélioration de la prévention et du parcours de soin pour nos citoyens.»
Ambulances et drones connectés
Pour lui, l’enjeu est d’en faire une réalité dans la vie quotidienne de chacun en intégrant l’e-santé à d’autres initiatives de la stratégie digitale. «Nous pouvons illustrer ce propos par les applications et développements proposés par Agoria actuellement comme les ambulances super connectées et drones ambulances (ex. pour une crise cardiaque), les opérations chirurgicales à distance, la télémédecine pour les personnes ayant du mal à se déplacer...»
D'autres opportunités sont à saisir selon lui comme les «assistant personnel sous forme de casque connecté pour marcher dans la rue (ex. pour les malvoyants), les wearables (objets connectés portables comme un bracelet ou une montre) pour un suivi médical à distance ou encore la gestion des data bien entendu dans le respect de la protection des données individuelles...»
Il est évidemment prévu qu'une concertation soit faite avec les secteurs concernés et la Ministre de la santé pour avancer dans ces dossiers. «Le dernier baromètre numérique en Wallonie montre que nous devons faciliter davantage l’accès à la connectivité, à l’information, à la donnée, à faciliter les démarches administratives. Il faut faire de notre région un territoire ultra-connecté au service de la population!»
Lire aussi :
> Qu’attendent les citoyens et les prestataires de soins de l’eSanté ? (eHealthMonitor 2019)
