Dans le cadre de l'évaluation périodique du système de santé belge, le Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) a publié son rapport 2024, offrant une analyse approfondie basée sur 142 indicateurs répartis sur six dimensions et quatre domaines spécifiques. L'une des composantes clés de cette évaluation concerne la e-santé, examinée sous l'angle de la durabilité et de l'efficacité du système de santé en termes de technologies et d'infrastructures.
Le rapport met en évidence une augmentation significative de l'adoption des services d'e-santé parmi les médecins généralistes belges. La proportion de médecins répondant aux seuils d'utilisation de 6 services d' e-santé requis pour l'obtention d'une prime de pratique intégrée a progressé de 20,2 %, passant de 51,2 % en 2019 à 71,4 % en 2021. Cette croissance est encore plus notable chez les médecins conventionnés, avec un taux de 74,7 %, contre 24,1 % chez les non-conventionnés. La répartition régionale montre des taux plus élevés en Flandre (78,0 %) et en Wallonie (66,6 %), par rapport à Bruxelles (45,8 %).
Les services d'e-santé les plus utilisés comprennent l'enregistrement en ligne du consentement éclairé pour le dossier médical global (95,1 %), l'utilisation de MyCareNet pour la gestion des DMG électronique (93,4 %) et la prescription en ligne de médicaments (91,8 %). Le rapport note une légère baisse d'utilisation du CEBAM Evidence Linker, un outil de directives cliniques en ligne, de 2,2 points de pourcentage entre 2019 et 2021.
Efforts de développement en e-santé
Le KCE attribue l'augmentation de l'utilisation des services d'e-santé aux efforts continus de la Belgique pour développer ce secteur, notamment à travers la mise en œuvre de plans e-santé successifs depuis 2013. Ces initiatives ont encouragé l'adoption du dossier médical informatisé, le partage de données, et l'amélioration de leur collecte et utilisation. Le rapport souligne également l'expansion de la télémédecine et du schéma de médication partagé, notamment durant la pandémie de COVID-19.
Depuis 2021, l'usage du DMG électronique est obligatoire pour les médecins généralistes, contribuant ainsi à une adoption accrue des technologies de santé. Le KCE reconnaît les progrès réalisés tout en suggérant que des améliorations restent nécessaires pour certains outils récents.
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