Philips a annoncé aujourd'hui la publication de son rapport Future Health Index (FHI) 2019 : « Transforming healthcare experiences : Exploring the impact of digital health technology on healthcare professionals and patients » Le rapport reflète les recherches indépendantes, commandées par Philips, sur les éléments nécessaires pour l'accélération de l'évolution des soins basés sur le volume vers des soins fondés sur la valeur, dans le cadre de l'effort global de la durabilité des systèmes de soins de santé.
Ce quatrième rapport annuel insiste sur le rôle que jouent les technologies numériques de santé dans l'amélioration de l'expérience du citoyen et du médecin : deux éléments du « Quadruple Aim » en matière de soins de santé. Le FHI révèle que, bien que la majorité des gens souhaitent avoir accès à leur dossier médical informatisé (DMI) et sont prêts à le partager plus largement avec les professionnels des soins de santé, le partage des données s'avère actuellement insuffisant. Une réalité qui concerne particulièrement les données collectées par les gens eux-mêmes. Alors que deux professionnels sur cinq recommandent à leurs patients d'assurer un suivi de leurs données de santé, telles que la tension (44 %) ou le poids (39 %), seuls 9 % déclarent que la plupart de leurs patients partagent ces données avec eux de façon régulière.
« Un partage mutuel des informations s'avère non seulement essentiel pour fournir les bons soins au bon moment, mais contribue également à l'amélioration de l'expérience du patient et du médecin », souligne Jan Kimpen, Chief Medical Officer pour Philips. Des patients bien informés et responsabilisés prennent également mieux soin de leur santé, ce qui contribue au dernier élément du Quadruple Aim, à savoir la réduction du coût des soins. Pour Philips ,"le Future Health Index publié aujourd'hui, souligne le caractère humain de la santé et des soins. La relation patient-médecin, par exemple, est hautement symbiotique. En matière de bien-être, chacune des parties affecte l'autre et vice versa."
Les chercheurs du rapport Future Health Index 2019 ont identifié trois thèmes principaux :
Implication et optimisation numérique des professionnels de la santé
Ce thème décrit la façon dont les professionnels des soins de santé utilisent et préconisent de plus en plus les technologies numériques de santé afin d'améliorer leurs propres expériences. Le rapport souligne que la majorité des professionnels des soins de santé s'adaptent à de nouvelles méthodes de travail, 76 % d'entre eux déclarent utiliser des dossiers informatisés au sein de leur hôpital/cabinet, et 80 % partagent les informations relatives aux patients de façon électronique avec d'autres professionnels au sein de leur établissement.
« Alors que de nombreux DMI conventionnels sont souvent critiqués par les médecins en raison de leurs lacunes intrinsèques, il est encourageant de constater que l'étude du FHI démontre que la majorité des médecins interrogés continuent à les trouver utiles, dans la mesure où les informations relatives au patient leur sont directement accessibles et prêtes à être partagées au sein de l'hôpital », précise Jan Kimpen.
Les résultats de l'enquête démontrent également qu'il existe des domaines dans lesquels les avantages liés aux technologies ne sont pas encore pleinement exploités.
« Les professionnels des soins de santé sont rarement préparés aux modes d'utilisation des technologies et données numériques lors de leur formation des pratiques cliniques », indique Patricia Mechael, cofondatrice et responsable de la politique de HealthEnabled et responsable technique pour le Global Digital Health Index. « Il se peut qu'ils reçoivent les informations les plus récentes en matière de diagnostics cliniques et de traitements, mais ils ne sont pas formés aux techniques de communication et de données qu'ils devront utiliser parallèlement à leurs compétences cliniques. »
Responsabilisation des patients
L'étude indique que le fait de donner aux patients l'accès à leurs propres données rend ceux-ci plus susceptibles de s'en servir d'une façon qui permet d'améliorer la qualité des soins qu'ils reçoivent ainsi que leur expérience générale des soins de santé. Parmi les personnes interrogées, celles qui partagent leurs données de santé avec leur médecin sont plus enclines à qualifier les soins de bons, très bons ou excellents (74 %) que celles qui ne les partagent pas (66 %). En outre, 63 % des personnes qui n'ont pas accès, ou ignorent si elles ont accès à leur dossier médical informatisé, souhaiteraient pouvoir y accéder.
« Lorsque les patients s'impliquent davantage dans leurs soins, les résultats sont meilleurs dans un certain nombre de cas », constate le docteur K. Elizabeth Hawk, enseignante clinique à l'école de médecine de l'université de Stanford, Département de Radiologie, Division de médecine nucléaire ; radiologue à la Matrix Division chez Radiology Partners. « Le fait de donner cet accès aux patients ne permet pas seulement de les responsabiliser, mais également de développer une meilleure relation entre le médecin et le patient. De plus, la réduction de cette déconnexion peut exercer un impact considérable sur le burnout des médecins. »
« Les patients sont explicitement demandeurs d'un accès à leur dossier médical informatisé », ajoute Jan Kimpen. « Les avantages sont évidents. Il est temps que le secteur des soins de santé dans son ensemble redouble d'efforts pour donner réellement aux patients l'accès au cloud. D'autres secteurs ont démontré que la technologie permet de le faire de manière sûre. »
Héritage des prédécesseurs
Le troisième thème se penche sur la façon dont certains pays en ont devancé d'autres en matière de technologies de santé, et sur la manière dont celles-ci prennent une part croissante dans l'expérience des soins de santé au quotidien, tant chez les professionnels des soins de santé que chez les patients. Ainsi, par exemple, les personnes interrogées en Chine, en Arabie saoudite et en Inde déclarent plus fréquemment prendre des mesures liées à leur santé après avoir consulté leurs indicateurs de santé principaux via des technologies numériques ou des applications mobiles de santé. Les expériences des prédécesseurs en matière de technologies numériques de santé fournissent tellement de leçons, que chaque pays est en mesure de les apprendre et de les appliquer à son propre système de soins de santé.
« Les trois éditions précédentes de l'étude du FHI nous ont appris que les pays disposant d'un système de soins de santé développé ont du mal à changer, simplement à cause de leur héritage », ajoute encore Jan Kimpen. « Ainsi, nous devrions apprendre des pays dotés d’un système de soins de santé émergent, qui excellent dans l'adoption des technologies numériques. La technologie ne constitue plus un facteur limitant, l'important pour nous tous est d'être prêts au changement. »
> Des informations méthodologiques ainsi qu'une liste exhaustive des sources sont disponibles ici. Pour consulter le rapport complet, rendez-vous sur www.philips.com/futurehealthindex-2019.