La médico-mut de lundi soir était amenée à évoquer une «mise à jour des règles du sumehr». De quoi s’agit-il?
«Nous avons appris que les autorités comptaient réclamer de tous les DMI que la production de sumehrs fonctionne correctement», indique Luc Herry, vice-président de l’ABSyM. Outre cette sorte d’uniformisation des capacités logicielles, «on en arrive désormais à un sumehr plus précis, plus codifié». «On parle ici du sumehr v2 [version 2, ndlr], upgradé donc, et toute une série de principes ont été énoncés en séance qui viennent dissiper le flou qui règne encore parfois autour de l’outil, son contenu, son usage», explique le Dr Bauval, pour le GBO.
Quels principes? Que le sumehr est une photo sanitaire validée, à un temps t, qui sert à la continuité des soins. Que tout patient a droit à un sumehr, mais aussi le droit de refuser que certains éléments qu’il juge sensibles y soient consignés - auquel cas le MG devra mentionner qu’il y a eu omission délibérée (et avoir conscientisé son patient que cette omission entraînait une forme de risque).
Il est également confirmé que l’auteur du sumehr est le MG titulaire du DMG du patient (ou, le cas échéant, un confrère de la pratique de groupe où le titulaire exerce) et que seuls le patient et les médecins possédant une relation thérapeutique avec lui accèdent au sumehr.
Le mécanisme du «dernier-sumehr-publié-chasse-l’autre» est de rigueur. En effet, il a été précisé en médico-mut qu’un patient ne pouvait avoir qu’un seul sumehr, conservé dans un seul coffre-fort de première ligne. S’il y a modification des données de santé pertinentes le concernant, il doit y avoir actualisation de son sumehr. La version mise à jour et republiée doit «écraser» la précédente.
On se souvient des inquiétudes agitant la profession sur le plan de la responsabilité: un MG peut-il être mis sur la sellette si une décision d’intervention médicale inappropriée est prise par un confrère, sur la base d’un sumehr dépassé et/ou non complet? D’une part, le généraliste est prié de publier régulièrement de nouvelles versions du sumehr (*), «mais il est également dit que celui qui consulte un sumehr doit toujours être conscient que cette ‘photo sanitaire’ peut par moment n’être pas à jour à 100%», rapporte Marcel Bauval. Et qu’il faut s’abreuver à d’autres sources, à commencer par l’anamnèse, et des rapports récents de consultation ou d’hospitalisation.
D’après le syndicaliste, ces règles clarifiées de bon usage devraient en toute vraisemblance être diffusées prochainement par l’Inami, via ses canaux d’information habituels.
(*) selon une fréquence et des conditions qui seront déterminées par la médico-mut, peut-on lire sur le document inamien
> Lire aussi :Fort, le vent du nord…(Humeur)
Derniers commentaires
Jean Fontaine
18 juin 2019Nos chers programmateurs en informatique ne connaissent pas ERGONOMIE et DESIGN…
Il ne sont pas assez artistes.
Jean Fontaine
18 juin 2019De toute façon l'ergonomie d'un sumehr reste trop compliquée et peu conviviale.
Sauf pour ceux qui en publie en masse parfois presque vide pour obtenir une prime.
Une simple fenêtre permettant d'écrire en texte libre les éléments utiles et
nécessaires et envoyée en un clic sur un serveur suffirait dans la majorité des cas.
Mais c'est trop simple...
Philippe TASSART
18 juin 2019Ce dossier informatisé, mis aux nouvelles normes, aussi indispensable qu'il puisse être, nous impose un travail considérable. Celui-ci est rémunéré 30 euros par an (voire 50 pour les patients chroniques). En comparaison avec le dossier pharmaceutique qui, sauf erreur, ne nécessiterait que la mise à jour du traitement du patient, serait rémunéré 20 euros ! Où est l'erreur ?