Une centaine d'infirmières et infirmiers du CHU de Liège (Sart-Tilman) se sont rassemblés lundi au rond-point principal menant au centre hospitalier pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de l'harmonisation des barèmes des secteurs public et privé.
Après les actions menées les 14 et 15 juin derniers dans plusieurs hôpitaux publics wallons, à l'appel de la CSC Services publics, c'est le personnel infirmier du CHU de Liège qui a mené une action visant à dénoncer le projet d'harmonisation des barèmes privé/public (IFIC-Institut de Classification des Fonctions), pour lesquels des discussions sont lancées depuis fin 2018 entre les organisations syndicales et patron ales.
Au terme du travail réalisé au sein du groupe de pilotage IFIC, il s'agit désormais d'élaborer des protocoles relatifs aux descriptions de fonctions et à la validation des barèmes. La CSC Services publics signale avoir marqué son accord sur le protocole relatif aux descriptions de fonctions mais pas concernant la validation des barèmes. La CSC estime que ce projet d'harmonisation présente trop d'incertitudes et réclame, dès lors, des garanties.
"Aucune garantie n'est présentée par les représentants de l'IFIC quant au sort des agents statutaires dans ce système et ses répercussions", relève Pierre Boulanger, secrétaire permanent CSC Services publics.
De plus, la CSC considère que "l'irréversibilité du choix dans l'IFIC n'est pas cohérente". "Avec tous les changements qui peuvent survenir dans une carrière, le travailleur doit pouvoir bénéficier du barème le plus avantageux tout au long de sa carrière. Cette opération a été prévue lors du transfert des maisons de justice en fédération Wallonie-Bruxelles en 2014. Dès lors, affirmer que c'est ingérable n'est pas correct", conclut le permanent syndical.
Pour exprimer leur mécontentement, une centaine d'infirmières et infirmiers, de différents services, se sont rassemblés au rond-point principal menant au centre hospitalier afin de bénéficier d'un maximum de visibilité. Tout en brandissant des panneaux et pancartes affichant leurs messages de colère, ils ont sollicité le soutien des conducteurs qui franchissaient le rond-point en les invitant à klaxonner. Un soutien qui s'est globalement bien exprimé parmi les usagers.