Manque d'informations sur les soins disponibles, manque de temps et coût trop élevé de certains soins et des séjours hospitaliers sont les plus gros freins à l'accès aux soins autour de l'accouchement, selon une étude publiée mardi par la Mutualité chrétienne (MC).
Parmi les résultats de l'étude, la MC pointe notamment le fait qu'à peine six femmes sur dix trouvent les soins autour d'un accouchement abordables. Globalement, seules les sages-femmes et les médecins généralistes sont considérés comme "abordables" pour 80 à 90% des répondantes.
Dans l'étude, on attire l'attention sur le fait que les futures mères ignorent trop souvent que le médecin généraliste et une sage-femme peuvent également suivre leur grossesse, ou encore que les montants qui restent à charge des mères pour les soins pré et postnataux restent trop élevés (autour de 350 euros). Et jusqu'à 2.000 euros et plus à la suite d'un accouchement par césarienne en chambre individuelle.
"Il y a trop de facteurs qui freinent l'accès aux soins, particulièrement des femmes vulnérables. Notre système de santé se doit pourtant de garantir à toutes l'accès à tous les soins nécessaires", indique Elise Derroitte, vice-présidente de la MC.
Pour la MC, il faut "mieux informer les futures mamans sur les soins prénataux disponibles, ainsi que sur les soins existants après l'accouchement". En parallèle, "il faut simplifier et faciliter le processus administratif lié au congé parental". Le droit au congé de naissance "doit être étendu à une durée d'un an, réparti entre les deux partenaires", selon la mutualité. Cette dernière souligne encore que "post-partum, les mères devraient bénéficier d'un aménagement de leur temps de travail, leur permettant de consulter régulièrement un kinésithérapeute, tout en bénéficiant de services de garde d'enfants financièrement abordables".
Mme Derroitte insiste: "chaque femme devrait pouvoir choisir une chambre individuelle si elle le souhaite, sans coûts supplémentaires, afin de débuter sereinement cette nouvelle étape dans les meilleures conditions".
Cette nouvelle enquête a été réalisée auprès de 3.000 mères membres de la MC ayant accouché entre 2022 et 2023.
