Prévention, remboursement , innovations : Dedonder interpelle Vandenbroucke sur les maladies rénales

La députée socialiste Ludivine Dedonder a interpellé le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke à la Chambre à propos de la prévention et de la prise en charge des maladies rénales chroniques. Elle plaide pour un dépistage systématique, un meilleur remboursement des examens et un soutien accru à la recherche, notamment en matière de xénogreffes.

« Les maladies rénales chroniques constituent un enjeu majeur de santé publique en Belgique, touchant plus d’un million de personnes », a déclaré Ludivine Dedonder. Elle rappelle qu’un dépistage précoce pourrait éviter l’évolution vers l’insuffisance rénale terminale, qui nécessite une dialyse ou une greffe. « Pourtant, le dépistage est simple et pourrait être généralisé », a-t-elle insisté.

En réponse, Frank Vandenbroucke a annoncé un élargissement du remboursement des tests de dépistage. « Le remboursement de l’examen visant à détecter la présence anormale d’albumine dans les urines sera étendu aux autres groupes à risque recommandés selon les directives internationales », a précisé le ministre. Ces groupes pourront bénéficier de la prestation jusqu’à trois fois par an. Par ailleurs, un dépistage ciblé chez les patients de plus de 45 ans, réalisé par leur médecin généraliste, sera remboursé tous les cinq ans. Le ministre a souligné le rôle central que les généralistes devront jouer dans la sensibilisation au dépistage.

La députée tournaisienne a également interpellé le ministre sur les avancées scientifiques en matière de greffe, évoquant notamment les essais de xénogreffe menés aux États-Unis. Elle a souhaité connaître l’état de la recherche en Belgique. Frank Vandenbroucke a indiqué que les recherches en Belgique sur les xénogreffes rénales en sont encore au stade préclinique et ne font pas l’objet de financement national à ce jour. Toutefois, il a mentionné la participation belge à plusieurs projets européens. L’un d’eux, mené à la KU Leuven, se concentre sur les thérapies cellulaires innovantes. Le centre de recherche IMEC, quant à lui, développe un rein bio-artificiel implantable, combinant micro-électronique et biologie.

Ludivine Dedonder a conclu en soulignant l’importance d’une approche globale. « La lutte contre l’insuffisance rénale passe par un dépistage systématique, un accès renforcé aux thérapies innovantes et un soutien constant à la recherche pour offrir de nouvelles solutions aux patients », a-t-elle déclaré.

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