Seules deux doses protègent contre les infections Covid sévères et modérées (Sciensano)

Les experts de l'Institut de santé publique Sciensano ont présenté mardi, durant une conférence de presse conjointe avec le Centre de crise, l'impact du vaccin, après chaque dose, sur les variants anglais et indien, à partir d'une étude du système sanitaire anglais (Public Health England). Seules deux doses protègent efficacement contre les infections Covid sévères et modérées, ont insisté les virologues belges.

Le variant anglais représente actuellement 90% des nouvelles contaminations en Belgique mais "ne pose guère de problème", a indiqué le porte-parole fédéral de la lutte contre le Covid-19 Yves Van Laethem. Classé "pr&eacu te;occupant" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le variant indien soulève, lui, plus d'inquiétudes, alors que l'Inde fait face à une flambée de contaminations et que le variant s'étend notamment en Grande-Bretagne, compromettant potentiellement la levée des dernières restrictions en Angleterre, prévue le 21 juin.

"Cette étude montre qu'on obtient une protection partielle après une première dose des vaccins Pfizer/BioNTech ou AstraZeneca", les deux vaccins utilisés en Grande-Bretagne, a rappelé Yves Van Laethem. Cette protection augmente avec la deuxième dose, en particulier contre les variants, a-t-il souligné. Selon l'étude mentionnée, "une première injection réduit les risques de développer des symptômes liés au Covid de 51% vis-à-vis du variant anglais, mais seulement de 34% par rapport au variant indien. Si l'on complète la vaccination avec la deuxième dose, nécessaire, la protection est nettement meilleure: elle va d'un bon 60% avec l'AstraZeneca &agra ve; 93% avec le vaccin Pfizer/BioNTech" contre "toutes les formes, même légères, de la maladie", a précisé le virologue. "La protection offerte par ces deux vaccins contre les formes sévères, celles qui mènent à une hospitalisation, est, elle, beaucoup plus élevée: 80% à 90%." La protection "finale" contre le variant indien doit pour sa part encore être investiguée.

"En résumé, on peut en conclure que tous les vaccins fonctionnent bien, aussi contre les différents variants, mais qu'il faut leur laisser le temps d'agir", a conclu Steven Van Gucht, porte-parole néerlandophone de la lutte contre le Covid-19. Les experts de Sciensano ont dès lors réitéré leur appel à continuer de limiter les contacts entre citoyens durant la période s'écoulant entre l'administration des deux doses de vaccin.

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