«Economies drastiques», une motivation suffisante au déconventionnement (ABSyM)

La date butoir pour un déconventionnement, c’est… demain, littéralement. En last minute, l’ABSyM rappelle les raisons qui peuvent pousser un médecin à reconsidérer son adhésion à l’accord. Deux ont trait au statut social, la 3ème à la retenue d’index, la 4ème, chez les spécialistes, à des «dépréciations drastiques» de prestations. Inutile de se répandre en justifications dans le recommandé: «économies drastiques», sans précisions supplémentaires suffira, indique le syndicat. 

Marc Moens, président de l’ABSyM, rafraîchit la mémoire de ceux qui n’auraient plus en tête les chassés-croisés d’arguments intervenus depuis octobre en médico-mut. Les raisons potentielles de se désengager pour l’an prochain, à titre individuel, de l’accord en cours sont: ne pas avoir atteint le seul d’activité minimal requis en 2015 dans sa discipline (pour mémoire, pour un MG: 25.000€ en remboursements Inami) ou garder une activité tout en ayant pris sa pension légale, ce qui dans les deux cas signifie perdre le droit au statut social. Troisième force motrice: ne pas être d’accord avec la retenue de 2/3 de l’index édictée par le gouvernement et ne dès lors plus souhaiter respecter en 2017 les tarifs de l’accord de décembre dernier.

Enfin, le Dr Moens invite enfin ses pairs à prendre en compte le fait que, dès l’An neuf, «toute une série de prestations seront (drastiquement) dépréciées». «En effet, étant donné qu’il faudra encore des mois avant que ces modifications de nomenclature (approuvées par la médico-mut), qui devraient permettre de réaliser les économies convenues, soient publiées au Moniteur belge et entrent en vigueur, la médico-mut a décidé, en attendant, de faire diminuer la valeur de la lettre clé des prestations concernées à partir du 01.01.2017, de sorte que les économies visées soient réalisées en 2017, quoi qu’il advienne», développe le syndicaliste. Et de citer toute une série de prestations de médecine spécialisée, qui subiront une adaptation temporaire de valeur. Y figurent par exemple la radiothérapie («-5 millions d’euros = temporairement -3,225%»), le bilan échographique transthoracique («-1,225 millions d’euros = temporairement -1,59%»), la cataracte («-2,5 millions d’euros = temporairement -4,11%»), le test à l’effort («-2 millions d’euros = temporairement -8,50%»)… et une demi-douzaine d’autres exemples, disponibles sur le site de l’ABSyM.

Trêve de bavardages

Bien sûr, il faut se dépêcher et envoyer une lettre recommandée à l’Inami d’ici demain (14 décembre) au plus tard. Que les médecins ne s’arrêtent pas au fait de devoir motiver leur missive: «Comme seule justification, limitez-vous à indiquer que vous le faites à cause de la retenue des 2/3 de l’index ou, de manière plus générale, en raison des économies drastiques qui nous sont imposées», conseille le syndicaliste. 

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.