Le Gouvernement entend garantir «un accès universel à une médecine hospitalière de qualité et soutenir financièrement l’installation de la médecine générale et des pratiques de groupes multidisciplinaires, en ce compris l’installation de maisons médicales dans les zones les plus fragilisées de la Région».
Au cœur des 125 pages de l’accord du futur gouvernement bruxellois, de nombreuses pages concernent la santé. Parmi celles-ci, en voici les grandes lignes avec un axe fort: «la problématique du report de soins qui demeure un enjeu majeur auquel des réponses intégrées et transversales doivent être apportées.»
Soutenir les psychologues
Le réseau de médecins généralistes et les maisons médicales feront partie intégrante de la solution selon la note: «Le Gouvernement accompagnera et soutiendra financièrement l’installation de la médecine générale et des pratiques de groupes multidisciplinaires, en ce compris l’installation de maisons médicales dans les zones les plus fragilisées de la Région. Le Gouvernement soutiendra dans ce cadre les psychologues de 1ère ligne.»
Au fil des pages, on découvre que le Gouvernement «visera une couverture à 100% de la population présente sur le territoire en déployant une perspective d'universalisme proportionné et de santé publique indépendamment des statuts administratifs des personnes exclues. En ce sens, le Gouvernement intégrera au Plan social-santé bruxellois un volet opérationnel assurant à la fonction «0.5», telle que définie dans l'ordonnance sur la première ligne du 4 avril 2019, d'être remplie.»
Le texte précise qu’ «Une «concertation 0.5» sera mise sur pied et travaillera avec l'ensemble des acteurs et avec la CIM social-santé bruxelloise afin de développer cette fonction sur le territoire de Bruxelles.»
Structurer la première ligne
La structuration de la première ligne de soins se fera au sein de Brusano en associant les secteurs concernés. «Le Gouvernement renforcera les services ambulatoires de seconde ligne qui soutiennent les médecins généralistes confrontés à des questions spécifiques (santé mentale, suicide, toxicomanies), en concertation avec le secteur associatif.» ajoute la note.
Accès à des hôpitaux de qualité
Par ailleurs, le Gouvernement entend garantir «un accès universel à une médecine hospitalière de qualité. Dans ce cadre, le Gouvernement accompagnera les rapprochements d’hôpitaux en adaptant le cadre réglementaire et en favorisant leur reconnaissance par les autres entités fédérées dans l’objectif que l’accès universel et non discriminé (y compris sur la base financière) soit une réalité sur tout le territoire régional.»
Le Gouvernement adoptera des normes d’agrément pour les réseaux hospitaliers concernant notamment la qualité des soins, l’accessibilité financière et géographique pour tous les Bruxellois et la concertation sociale. «Par ailleurs, des normes hospitalières seront aussi adoptées en vue d’actualiser les dispositions obsolètes et d’intégrer les normes relatives à la qualité dans les hôpitaux.»
Nouveau calendrier de construction
Vu la mise en œuvre de la législation fédérale sur les réseaux, «le Gouvernement développera une nouvelle réglementation du subventionnement des infrastructures ainsi qu’un nouveau calendrier de construction capable de répondre aux enjeux à rencontrer par les institutions de soins.» Le subventionnement de l’infrastructure s’étendra au-delà des hôpitaux en permettant le développement de solutions d’infrastructures alternatives mais aussi aux secteurs résidentiels non-hospitaliers.
E-santé et l’informatique hospitalière
Plusieurs points d’attention seront pris en compte: la cohérence et l’augmentation de la qualité au sein des réseaux, la mutualisation de certaines activités et la construction durable. «Enfin, un poste d’investissement sera créé sur l’informatique hospitalière et des autres institutions de soins, notamment par le biais du soutien à l’innovation et d’une mutualisation de certains achats et services» peut-on lire dans la note. En matière d’e-santé, le Gouvernement poursuivra son soutien au développement du réseau santé bruxellois (RSB) et à son coffre-fort multidisciplinaire (Brusafe +) permettant le partage de données entre les différents prestataires de soins dans le cadre de la continuité des soins. «L’utilisation du RSB et de Brusafe+ pourra également s’étendre au recueil de données utiles à la définition des politiques de santé publique ainsi qu’à la recherche. Le RSB et Brusafe + fonctionneront selon les principes de l’interopérationnalité belge et internationale, permettront le développement de l’innovation dans les technologies de l’information en santé et participeront à l’écosystème e-santé développé en Région bruxelloise et piloté par la plateforme esanté.brussels.»
La note évoque encore également des pistes d’amélioration pour la santé mentale notamment.
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