Comment les Bruxellois perçoivent-ils l'avenir de leur santé d'ici 2050? (Enquête UCL)

Dans le cadre du 50e anniversaire de son implantation à Bruxelles, l’UCLouvain a commandité un sondage pour mieux comprendre la perception qu’ont les Bruxellois de leur santé et de l’évolution des soins d’ici 2050. Cette enquête, détaillée dans Le Soir jeudi, et qui sera discutée lors d’un colloque, met en lumière une population globalement soucieuse de sa santé, mais aussi préoccupée par l’impact des inégalités sociales et des changements environnementaux. Le médecin généraliste reste une référence majeure pour les Bruxellois, avec un taux de satisfaction élevé (78%)

Menée auprès de 2 000 habitants, l’enquête révèle que 74 % des Bruxellois se considèrent en bonne santé, un chiffre qui monte à 81 % chez les 18-35 ans. Cependant, environ 29 % déclarent souffrir d’une maladie chronique, et 33 % se disent limités dans leurs activités depuis au moins six mois en raison de problèmes de santé. Ces malades chroniques, plus engagés dans les questions de santé, expriment néanmoins des doutes quant à la capacité des décideurs à prendre en compte leurs besoins.

Les Bruxellois très satisfaits de leur généraliste
Au cours des trois derniers mois, les Bruxellois ont consulté leur médecin généraliste en moyenne deux fois, avec un taux de satisfaction élevé (78 %). Cette fréquence s'explique par le fait qu'un tiers des répondants (29 %) souffrent de problèmes de santé chroniques, et 33 % sont limités dans leurs activités depuis au moins six mois pour des raisons de santé. Les malades chroniques expriment un désir plus fort d'être impliqués dans les soins et les politiques de santé, tout en doutant davantage de la capacité des décideurs à prendre en compte leur avis.

Des inégalités sociales dans l'accès aux soins
Les inégalités dans l’accès aux soins préoccupent également les sondés: 43% jugent que les inégalités sociales ont un impact négatif sur leur santé, et 83% estiment que tous les habitants n’ont pas accès aux soins nécessaires.

Près de la moitié des répondants (47%) se disent prêts à augmenter leurs impôts pour améliorer le système de santé, un chiffre révélateur du désir de changement. Seulement 50% jugent que l’accès aux soins est équitable, et 40 % déplorent que les plus aisés bénéficient de meilleurs soins.

Une place grandissante de l'environnement
La dimension environnementale, quant à elle, prend une place grandissante dans les préoccupations. Environ 46 % des sondés estiment que la crise énergétique impacte leur santé, certains habitants renonçant aux soins pour pouvoir payer leur facture d’énergie, et 45 % désignent la mobilité comme un facteur clé. La question des espaces verts est également au centre des discussions, avec sept Bruxellois sur dix reconnaissant leur importance pour la santé physique et mentale.

Des espoirs dans les avancées technologiques
Enfin, concernant l’avenir, un peu moins de la moitié des sondés se montrent optimistes quant à l’évolution des soins d’ici 2050, plaçant leurs espoirs dans les avancées technologiques, notamment la médecine régénérative et l’intelligence artificielle. Ils sont aussi nombreux à anticiper un impact majeur du réchauffement climatique sur la santé, et 61 % se disent prêts à réduire le financement des soins pour lutter contre ce phénomène.

Parmi les initiatives à mettre en place en priorité pour améliorer la santé des Bruxellois d’ici 2050, écrit le Le Soir,  un tiers des répondants estiment qu’il faut augmenter les espaces verts et bleus, 19 % sont en faveur de la suppression des voitures et 18 % souhaitent une augmentation de l’utilisation des technologies.

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