Déficit de la Sécurité sociale - La décision sur la dotation d'équilibre appartiendra au prochain gouvernement (De Block)

Il appartiendra légalement au prochain gouvernement fédéral de plein exercice de se prononcer sur la dotation d'équilibre allouée à la Sécurité sociale, compte tenu des facteurs de responsabilisation, a indiqué à la Chambre la ministre des Affaires sociales et de la Santé Maggie De Block interrogée sur le déficit de 3,1 milliard d'euros qui plombe son budget.

L'actuel gouvernement a alloué la dotation avant la fin de la législature passée. La dotation d'équilibre est versée par l'Etat pour combler le déficit de la Sécurité sociale mais le gouvernement l'a dorénavant assortie de facteurs dits de responsabilité (lutte contre la fraude, participation à l'effort budgétaire).

«On fait ce qu'on peut en affaires courantes mais le structurel relève du gouvernement de plein exercice», a rappelé jeudi Mme De Block.

Les syndicats ont écrit jeudi une carte blanche s'alarmant de la situation. Mme De Block y a vu quelques «contre-vérités». Les flexi-jobs rapportent des rentrées en cotisations; le ministre Philippe De Backer a fait rentrer de l'argent dans les caisses via la lutte contre la fraude sociale, a-t-elle fait valoir.

Le noeud du problème reste le coût des pensions, a-t-elle analysé, appelant à relever le taux d'activité. La ministre libérale ne se retrouve pas dans les propositions syndicales pour renflouer la Sécurité sociale, qu'elle voit comme l'annonce de nouveaux impôts. Elle fera également des propositions aux syndicats afin que s'amorce un dialogue.

La députée Ludivine Dedonder (PS) ne s'est pas montrée rassurée par cette prise de position, jugeant que le gouvernement considère la Sécurité sociale comme un «fardeau». Loin de «l'esbroufe» et des «pétitions», une pierre dans le jardin du PTB, elle a convié le parlement à agir de suite sur la base d'une proposition de loi socialiste visant à pérenniser le financement de la Sécurité sociale.

Pour le PTB, Steven De Vuyst a appelé à la création de «vrais emplois» plutôt que des «statuts précaires» qui rapportent moins de cotisations sociales. Par ailleurs, il a convié à instaurer la «taxe des millionnaires» chère au parti du travail, et à lutter contre la fraude fiscale. Enfin, il a rappelé l'exigence d'une pension minimum à 1.500 euros.

Björn Anseeuw (N-VA) a lui renvoyé les syndicats à leurs propres responsabilités dans le relèvement du taux d'activité, une prérogative qui appartient également à la concertation sociale.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.