© Omron Helthcare
Omron, fabricant de tensiomètres également commercialisés en Belgique, aurait collecté à l’insu de ses utilisateurs des données de localisation précises via son application mobile, rapporte lundi la chaîne néerlandaise BNR sur base d’une enquête. Cette pratique, jugée probablement illégale par des experts, soulève des préoccupations en matière de respect de la vie privée.
L’application concernée, Omron Connect, permet aux utilisateurs d’enregistrer leurs mesures de tension artérielle et autres données de santé. Or, selon BNR, elle interrogeait plusieurs fois par jour les appareils mobiles et transmettait les coordonnées exactes des utilisateurs à une entreprise basée aux États-Unis. Les propriétaires des tensiomètres n’avaient pas été informés de cette collecte et aucune autorisation ne leur avait été demandée, ce qui constituerait une violation des règles de protection des données, estiment les experts interrogés.
« Si la localisation permet d’identifier une personne, il est interdit de la collecter sans en informer clairement l’utilisateur et sans obtenir son consentement explicite », explique Floor Terra, conseiller en protection de la vie privée chez Privacy Company.
L’application Omron Connect a été téléchargée plus de trois millions de fois à travers le monde. Omron n’a pas précisé combien d’utilisateurs belges ou néerlandais sont concernés. Le sort réservé aux données envoyées aux États-Unis reste flou, tandis que la société américaine OneSignal, qui stockerait ces informations, n’a pas répondu aux sollicitations de BNR.
Omron affirme ignorer que son application procédait à un tel suivi. L’entreprise pointe la responsabilité de OneSignal, dont elle utilise le logiciel pour l’envoi de notifications. Après les révélations de BNR, elle s’est engagée à mettre fin à cette collecte de données.