Employeurs et syndicats défendent le nouveau modèle salarial dans le secteur de la santé

Employeurs et syndicats ont défendu ensemble mardi le nouveau modèle salarial dans le secteur de la santé, qui suscite la colère d'une partie du personnel concerné. "Personne ne perd, mais en moyenne une augmentation de 6%, plus encore pour les soignants", soulignent ainsi les partenaires sociaux de la CP330 dans une communication commune.

L'implémentation du barème de l'IFIC (Institut de Classification de Fonctions) à 100% sera effective le 1er juillet prochain pour les secteurs fédéraux de la santé, rappellent-ils. "Il s'agit d'une grande avancée, qui est en phase d'opérationnalisation sur le terrain et qui repose sur un choix exprimé par chaque travailleur entre son ancien barème et le barème IFIC", soulignent les organisations patronales et les syndicats. 

Parmi les premières, on retrouve notamment la Fédération de l'aide et des soins à domicile (FASD), la Fédération des associations sociales et de santé (FASS), la Fédération des centres de services à domicile (FCSD), Gibbis (fédération patronale pluraliste du secteur privé associatif des institutions de soins à Bruxelles), Santhea ou l'Unessa. Côté syndical, la CNE, la CGSLB et le Setca soutiennent ce modèle salarial.  

La CSC Services publics avait pourtant décidé mardi dernier de quitter la table des négociations et appelé le personnel des institutions publiques francophones de tout le pays à se mobiliser cette semaine. D'autres actions dans le secteur privé sont d'ailleurs prévues jeudi.

L'ASBL IFIC, une organisation gérée paritairement, a développé un système salarial "moderne et cohérent" au nom des partenaires sociaux des secteurs des soins. "Il s'agit d'un système dynamique qui est amené à continuer à évoluer en tenant compte des enjeux et des défis de demain", soulignent les différentes organisations.

Elles rappellent qu'à l'été 2020, l'autorité fédérale avait décidé de libérer un budget de 500 millions d'euros supplémentaires intégralement consacrés à la revalorisation salariale du personnel des secteurs des soins fédéraux. Grâce à cela, la masse salariale du secteur augmentera globalement et en moyenne de 6%, insistent les partenaires sociaux.

A leurs yeux, l'IFIC actualise et modernise les salaires dans le secteur des soins et "il était urgent de le faire". L'objectif étant notamment de revaloriser les salaires en début de carrière pour soutenir l'attractivité du secteur, appuient-ils.

Ce nouveau modèle n'entraîne pas une augmentation salariale égale pour tous les (sous-)groupes, reconnaissent patrons et syndicats. Il ne peut en être autrement lors de l'introduction d'un tout nouveau système salarial qui améliore et corrige les anciennes incohérences, justifient-ils.

Lors du déploiement, aucun travailleur ne subira de perte salariale. L'éventuelle augmentation est, elle, liée au barème IFIC et fonction de l'ancienneté et de la situation personnelle.  

Tous les travailleurs en service ont reçu une simulation individuelle leur communiquant s'ils ont intérêt ou non à basculer dans l'IFIC, en tenant compte de leur situation contractuelle individuelle et en évitant les comparaisons collectives, rappellent employeurs et représentants des travailleurs. Ils ont été et restent libres de souscrire ou non aux nouveaux barèmes sur base de ce qui est le plus intéressant pour eux.

La prime pour les porteurs de titre et de qualification sera maintenue pour le personnel qui fait le choix de garder l'ancien barème dans le cas où celui-ci est plus avantageux que l'IFIC, rassurent encore les partenaires sociaux. 

Ces derniers disent à présent vouloir "se tourner résolument vers l'avenir en vue de rencontrer les enjeux et exigences de notre système de santé de demain".

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