Un peu plus de 4% de la population belge âgée de 15 ans et plus déclare souffrir de covid long. C'est le constat posé par la dernière, et première depuis la pandémie, enquête nationale de santé de l'institut Sciensano publiée mardi. Un peu plus d'un tiers (36,6%) de ces personnes a vu son auto-diagnostic confirmé par un professionnel de santé.
Par covid long, l'institut entend les personnes qui déclarent souffrir de symptômes de la maladie plus de trois mois après leur infection, non expliqués par un diagnostic alternatif.
C'est plus souvent le cas des femmes (5%) que des hommes (3,5%), et la prévalence varie également selon les tranches d'âges: elle est plus élevée chez les 45-54 ans (7%) et plus faible chez les 15-24 (2,2%) et les 75 ans et plus (2,3%). Il n'y a par contre pas réellement de différences régionales dans le pays.
À peu près un quart (24,1%) des personnes concernées estiment que la maladie "a beaucoup d'impact sur leurs activités quotidiennes", 39,7% déclarent que celle-ci a un peu d'impact, et 36,2% ne s'en voient pas contrariées dans leur vie quotidienne.
À noter par contre que la pandémie de covid-19 n'a pas laissé de traces durables sur la santé subjective, soit la façon dont les personnes évaluent leur propre santé. Lors de la dernière enquête, 22% de la population belge estimait sa santé "mauvaise", une proportion qui est stable depuis 20 ans et plus basse que la moyenne européenne de 30%.
Cette 7e enquête de santé a été menée en 2023 et 2024 auprès d'un échantillon représentatif de la population générale de 7.001 personnes.
> Découvrir le rapport de Sciensano