Une étude parue le mois dernier dans le JAMA constate qu’une densité plus élevée de MG est associée, localement, à de meilleurs indicateurs de santé. A une concentration accrue en généralistes correspondent une espérance de vie plus longue et une mortalité cardiovasculaire, respiratoire et par cancer plus basse.
Cette étude américaine s’était fixée pour objectif d’examiner l’évolution de l’offre en médecins généralistes entre 2005 et 2015 et de déterminer si des variations de cette offre se reflétaient d’une quelconque façon dans la mortalité des citoyens. Les auteurs ont donc passé au crible des données issues de plus de 3.100 comtés, 7.100 zones de services de soins de 1ère ligne et de 300 régions de référence d’hôpitaux.
Les effectifs de MG ont connu sur la décennie considérée une progression globale de plus de 8.000 prestataires. Pourtant, en raison de pertes plus accentuées de médecins dans certains comtés d’une part et de la croissance démographique d’autre part, la densité moyenne a reculé. Elle est passée de 46,6 MG par 100.000 habitants en 2005 à 41,4 en 2015. Le recul le plus sensible s’est produit en zone rurale, pointent les chercheurs.
Ils ont par ailleurs constaté que chaque « tranche » de 10 généralistes supplémentaires par 100.000 habitants était associée à une augmentation de l’espérance de vie moyenne de la population de 51,5 jours (pour 19,2 jours si on se concentre sur les tranches additionnelles de 10 spécialistes). En outre, les analyses statistiques ont montré que la disponibilité de 10 médecins de soins primaires supplémentaires pour 100.000 habitants était associée à une réduction de la mortalité cardiovasculaire, par cancer et respiratoire allant de 0,9 à 1,4%.
Les chercheurs concluent que des politiques consistant à affecter, explicitement, davantage de moyens pour garantir l'offre en médecins de premier recours « peuvent être importantes pour la santé de la population ».