Le parlement wallon ajourne lui aussi le vote sur la motion en conflit d'intérêts du cdH

Tout comme en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), la commission Santé du parlement wallon a décidé d'ajourner le vote de la proposition de motion en conflit d'intérêts déposée par l'opposition cdH contre le projet de loi fédérale du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke visant à revoir le contingentement des numéros Inami.

Ce report a été défendu par la majorité PS-MR-Ecolo, au grand dam de l'opposition cdH et PTB qui souhaitait passer au vote.

"Nous voulons donner la priorité à la concertation et au parlement de la FWB", a en substance défendu la majorité wallonne.

Pour les humanistes, le resserrement du nombre de médecins voulu par le ministre Vandenbroucke est inacceptable alors que le sud du pays fait face à une pénurie de praticiens. Le projet hypothèque en outre la garantie pour les étudiants actuellement en formation d'exercer à l'issue de leurs études.

Face à ces constats, le cdH a décidé d'introduire des motions en conflit d'intérêts dans les différents parlements du pays. Si ces dernières sont adoptées, l'adoption du projet de loi controversé serait gelée pendant 60 jours, une période devant être mise à profit pour trouver une solution concertée entre les assemblées.

La semaine dernière, le parlement de la FWB a toutefois décidé de reporter sine die le vote sur cette motion, imité ce mardi par le parlement wallon. "C'est une faute politique grave", a réagi la députée cdH Alda Greoli. "Il y a urgence pour tous les étudiants devant lesquels vous serez comptables de vos décisions. En cas de problème, nous devrons faire le constat que vous avez reculé, non pas pour mieux sauter, mais pour mieux trébucher", a-t-elle conclu.

Interrogé à la Chambre dans l'après-midi, Frank Vandenbroucke a rappelé que son projet de loi n'était pas exécutoire et qu'un arrêté royal négocié en conseil des ministres était nécessaire pour une entrée en vigueur. "Les négociations sont toujours en cours (avec les communautés) et on espère aboutir prochainement", a-t-il indiqué, espérant un "accord qui renforce la confiance mutuelle". Le ministre a notamment évoqué une "plateforme interfédérale" qui assurerait une certaine sécurité juridique.

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