Le secteur de la santé doit aussi décarboner ses activités, qui génèrent 5% des émissions totales de CO2 belges, selon un rapport de l'administration fédérale de l'environnement, cité dans Le Soir et De Tijd mardi.
En 2022, les hôpitaux, maisons de repos, pharmacies, soins à domicile, etc, ont émis 9.901 kilo tonnes d'équivalent CO2, c'est-à-dire 5 % des émissions totales basées sur la consommation de la Belgique.
Selon les projections, les émissions de la santé en Belgique devraient augmenter de plus de 60 % d'ici 2050. "Cela va à l'encontre de l'impératif de réduire rapidement les émissions afin de s'aligner sur les politiques nationales et internationales", indiquent les experts fédéraux.
L'administration expose plusieurs recommandations permettant de réduire les émissions du secteur de 73 % en 2050 par rapport à un scénario à politiques inchangées.
Ce sont les hôpitaux et les soins ambulatoires qui pèsent le plus lourd dans les émissions. Dans l'univers même des soins, on doit décarboner les bâtiments et les rendre sobres en énergie (isoler les murs, les planchers, les toits, investir dans des vitrages à hautes performances), électrifier les flottes de véhicules et le chauffage (améliorer la ventilation et l'air conditionné), s'alimenter aux énergies renouvelables. Les hôpitaux pourraient de la sorte fortement réduire leur empreinte carbone.
Dans les opérations, il y a aussi des marges d'amélioration : alors qu'on estime que 30 à 50 % des médicaments sont "gaspillés", il faut réduire "la surprescription et l'utilisation inutile afin de "réduire de 20 % l'excédent de médicaments achetés". Même problème avec la nourriture des établissements : "41 % des repas ne sont pas consommés", indique le rapport. D'ici à 2050, on peut réduire ce gaspillage de 21 %.