La nouvelle convention imposée par l’INAMI aux kinésithérapeutes suscite un profond mécontentement au sein de la profession. AXXON, l’association représentative des kinés en Belgique, déplore l’absence de négociation et juge le texte insuffisant sur plusieurs aspects, notamment la revalorisation des honoraires, la prise en charge des frais de déplacement et la simplification administrative.
Les kinésithérapeutes réclament depuis plusieurs années une augmentation de leurs honoraires et une indemnisation plus juste des déplacements. Selon AXXON, le montant actuel d’un peu plus d’un euro par déplacement ne reflète pas les coûts réels, particulièrement dans un contexte de hausse des prix du carburant. La convention ne prévoit toutefois aucune amélioration substantielle sur ces points.
Le secteur pointe également un retard préoccupant en matière de digitalisation. Alors que d’autres professions de santé ont déjà amorcé leur transition numérique, les kinésithérapeutes doivent encore gérer une grande partie de leur administration sous format papier et communiquer avec les instances officielles par courrier postal, un mode de fonctionnement jugé obsolète et inefficace.
Face à l’absence de mesures concrètes, une partie des kinésithérapeutes pourrait se déconventionner, prévient AXXON. Une telle décision risquerait d’affecter l’organisation des soins et l’accessibilité financière des patients. L’association appelle à une prise en compte des revendications du secteur afin d’éviter une crise susceptible de fragiliser la profession.