Une nouvelle convention pour les sages-femmes est passée au conseil des ministres la semaine dernière et a été publiée lundi. Elle ne satisfait pas du tout la profession, qui affirme qu'aucune modification n'a été faite par rapport au dernier texte, qu'elle avait déjà dénoncé. Les fédérations francophones et flamandes appellent les sages-femmes à massivement se déconventionner, celles-ci ont jusqu'au 26 mars pour le faire.
L'objectif est d'arriver à un taux de non-conventionnement de 40%. S'il est atteint, les patientes des sages-femmes conventionnées comme non-conventionnées seront remboursées de la même manière, à 100%. Pour l'instant, pour des soins chez une non-conventionnées, le remboursement n'est que de 75%.
L'Union professionnelle des sages-femmes belges (UPSFB) enchaîne les rencontres depuis plusieurs semaines pour avancer les arguments en faveur d'un déconventionnement de masse, dans un secteur traditionnellement largement conventionné (97-98%). "Pas mal d'hôpitaux se posent la question d'autoriser les sages-femmes à se déconventionner" et "de nombreuses membres l'ont déjà fait depuis hier/lundi", indique-t-on du côté de l'UPSFB.
L'Union rencontrera son homologue flamande mercredi matin, mais "on est sur la même longueur d'onde", affirme-t-elle. L'Union flamande des sages-femmes (Vlaamse Beroepsorganisatie van Vroedvrouwen, VBOV) a en effet également appelé ses membres au déconventionnement. Une réunion entre les unions et le cabinet de la Santé, Frank Vandenbroucke, aura lieu mardi prochain, à 15h.
Les sages-femmes ont jusqu'au 26 mars pour se déconventionner. Un comptage de l'Inami aura lieu de 27 afin de connaître le taux et les suites à donner au mouvement.