Les trois syndicats se sont dits "stupéfaits" jeudi face à la décision du gouvernement de Bart De Wever de supprimer l'enveloppe bien-être. Les personnes les plus précaires seront les premières victimes de cette mesure, regrettent la CSC, la FGTB et la CGSLB.
Cette enveloppe permettait jusqu'à présent aux partenaires sociaux d'améliorer, tous les deux ans, les pensions les plus basses et les plus anciennes, la garantie de revenus aux personnes âgées, ainsi que les allocations les plus basses en matière d'assurance maladie, d'accidents du travail et de chômage.
Pour les deux années à venir, un milliard d'euros aurait dû être consacré à ces mesures, dont la plus grande partie était destinée aux pensions les plus basses, soulignent les syndicats. "Pour des centaines de milliers de personnes vivant avec les pensions et les allocations les plus basses - souvent proches ou en dessous du seuil de pauvreté -, cette aide était essentielle. Mais pour tenter de rééquilibrer un budget bancal, la coalition Arizona a décidé de supprimer totalement cette enveloppe. Au total, cela représente une économie de 2,8 milliards d'euros."
L'introduction d'une nouvelle taxe sur les plus-values représente malgré tout un pas dans la bonne direction, selon le front commun syndical. Ce dernier regrette toutefois que "les plus grands efforts semblent une fois de plus reposer sur les pensionnés, les malades et les demandeurs d'emploi".
Les trois syndicats appellent dès lors les associations de seniors, les organisations de lutte contre la pauvreté et les mutualités à rejoindre la manifestation du 13 février prochain. Ils exigent par ailleurs que l'Arizona revienne sur sa décision "aussi navrante qu'antisociale".